Lors de cette explication au sommet l’ASS a su comment dominer le S.P avec une pression systématique sur les montées de balle. L’équipe du Sport Plazza sous le coaching de Hassan Hachad s’est contentée d’une défense de zone mixte, alternée périodiquement par des marquages sur les faux ailiers de Salé en l’occurrence Zakaria Mesbahi et Winters. Une stratégie qui va se révéler inefficace au cours des minutes puisque ces deux derniers tireurs d’élite locaux n’ont trouvé aucune résistance à placer une série de paniers à trois points.
Très appliqués, très concentrés et très bien orchestrés par leur coach serbe Savitch Pedja, les éléments de l’ASS entre autres Mesbahi, Zouheïr, Winters, Alaoui, Zouita… ont produit un basketball spectaculaire, aéré avec simplicité aussi bien au rebond offensif que défensif. Une méthode qui rappelle qu’un match de basketball se gagne en défense et que le basket est avant tout un jeu collectif.
Lorsque nous avons reçu la feuille de match nous étions conscients que le Sport Plazza allait souffrir de tous les maux avec l’absence de deux de ses basketteurs de marque, Serges Fabrice blessé à l’épaule et Aït Azzizi Nourreddine. Ces derniers ont un rôle primordial que ce soit au niveau du rebond offensif que défensif. Avec une particularité chez Fabrice : il peut à tout moment provoquer des contres rapides et faire le travail de catalyseur pour permettre de temps à autre à Merouane El Moutallibi et Abdelfetah Frouga de se concentrer. Cette absence a eu, en quelque sorte, des répercutions négatives sur l’effectif de Hassane Hachad qui n’a pas été à l’aise durant toute la partie.
Le deuxième quart-temps s’achève en faveur des Slaouis (54-33) + 21 après avoir terminé le premier par (29-19) + 10 pts. De retour des vestiaires, tout le public s’attendait à une éventuelle riposte des Plazzérois qui, jusqu’alors se trouvaient en mal de solution aussi bien en défense qu’en attaque car les seuls authentiques rebondeurs Ebou Saar et l’Américain Jebril étaient constamment dans la trappe des corsaires. Ce qui fait que l’ASS a fait cavalier seul en creusant l’écart lors du troisième set à 28 pts (70/58). Le dernier quart-temps a confirmé que l’ASS était plus préparée et déterminée à faire très bonne sensation devant son public dans la salle Fathallah Bouazzaoui. Score final (93-67) + 26 pts. Une très bonne marge de sécurité pour le match retour.
Selon plusieurs observateurs de la grosse balle orange, pour la première demi-finale aller entre l’ASS et le SP, les Slaouis sont d’ores et déjà qualifiés en finale compte tenu de l’ampleur du score obtenu au match aller de 26 pts sauf miracle de la part des Plazzérois.
Les Casablancais n’ont pas à rougir de cette défaite qui sera une leçon de plus pour le staff technique dans le but d’envisager le play-off avec beaucoup plus de sérénité.
Pour sa part, la deuxième demi-finale qui a eu lieu à Tétouan dans la salle municipale, lundi dernier entre l’IRT et le MAS. Cette confrontation qualifiée d’une finale avant la lettre s’est déroulée devant un nombreux public venu de Tanger et de Fès. Dès l’entre deux, lancée par le trio arbitral, Nacer Benghamouch, Abaakil et Guerjmi, il s’est avéré que les deux coachs Faïd Bilal (MAS) et Nizar Mesbai n’étaient à aucun moment prêts à se faire laisser distancer et ce, en prévision du match-retour qui s’annonce très dur à négocier tant que les deux formations se valent et comptent dans leurs rangs les meilleurs joueurs du championnat.
Au départ, c’est le MAS de Fès qui annonce la couleur par le biais de leur meneur Matar N’Baye l’international sénégalais par un redoutable tir à 3 points des 6,25 mètres. A l’opposé, la machine tangéroise a grincé les premières minutes mais parvint très rapidement à mettre les pendules à l’heure grâce à l’omniprésent Mustapha Khalfi. Depuis lors, les protagonistes ont hermétiquement verrouillé leurs défenses respectives pour laisser l’initiative de Khalfi, Amrallah et Papis d’un côté et de Hjira, N’Bay, Ben de l’autre. Ce deuxième set a démontré jusqu’à quel point les deux formations n’étaient pas prêtes à renoncer pour laisser l’initiative à leur vis-à-vis.
Au terme du second quart-temps, l’équité était maîtresse de la situation (29 partout).
Après la pause, les locaux très bien déterminés à remporter cette première manche à domicile ont utilisé toutes les astuces possibles pour prendre de l’écart. Cependant, les visiteurs très bien motivés pour retourner à Fès avec les moindres dégâts n’ont pas lâché. Le troisième set a connu un léger avantage des Blancos azurs sur les Canaris par le score de 5 pts, (51-46). Le dernier quart-temps a connu un chassé-croisé revenu au décompte final à l’IRT sur la marque de 70/63 avec sept points d’écart. Une victoire pour relever le moral des hommes de Nizar Mesbahi en attendant le plus sérieux à Fès dans la salle du 11 janvier le 13 mars courant.
A rappeler que des actes anti-sportifs émanant d’un groupe de voyous dans la salle ont dû gâcher la fête par des jets de projectiles (bouteilles en plastique, entre autres. Ce qui a obligé les arbitres à suspendre le match avant que le service d’ordre n’intervienne efficacement.