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La délégation a ainsi procédé à l'ouverture de six nouvelles classes dans les unités scolaires en milieu rural. Ainsi le taux de scolarisation des enfants âgés entre 4 et 5 ans est estimé à 87,2%, soit 143 enfants dont 74 filles. Par ailleurs, l'on a réussi à scolariser 99,5% des enfants entre 6 et 11 ans au niveau de cette délégation, soit 55025 apprenants (dont 48% de filles). Une prouesse dont peut se targuer celle-ci au niveau de la région. Sachant qu'elle possède une importante infrastructure qui compte 1562 classes au niveau du primaire, renforcée par 17 nouvelles classes, dont deux ont été réaménagées. L'enseignement collégial a accueilli cette année 28791 élèves (47,3% de filles), soit un taux de 86%. Des efforts visant l'amélioration de l'offre, ont porté sur la construction de 67 autres classes et l'extension de 7 d'entre elles.
Enfin, au niveau du secondaire qualifiant, 18371 élèves, dont la moitié sont des filles, sont inscrits dans les 11 établissements que compte la délégation. Le nombre des classes s'est vu augmenter avec l'ouverture de 25 autres unités. Au moment où 7 autres ont connu des travaux d'extension.
Pour la mise à niveau des structures scolaires pour améliorer les conditions de scolarisation, 12 projets (4 au niveau de chaque cycle) portant sur la restauration et la requalification de classes ont été lancés en 2009; 13 autres sont en cours de réalisation (4 au primaire, 7 au secondaire collégial et 4 au secondaire qualifiant) en 2010. Dans le même registre, 3 écoles ont bénéficié de murs de clôture; 10 seront raccordées au réseau d'électricité; 5 verront leurs tuyauteries de l'eau courante changées; 8 seront dotées de terrains de sport, alors que dans 4 autres, seront ouverts des centres d'orientation.
Au volet de la lutte contre la déperdition scolaire par le renforcement du soutien social, la délégation a distribué 65 vélos aux élèves habitant loin de leurs écoles. Alors que le quota des apprenants bénéficiant du transport scolaire a augmenté de 21 personnes. En outre, 457 élèves se sont vu octroyer des bourses complètes (nourriture, logement dans les internats) et des demi-bourses (repas seulement).
Ces réalisations après tant d'efforts, nombreuses sont les contraintes qui continuent à freiner les ambitions visant de meilleures conditions de scolarisation dans les 135 établissements scolaires de la délégation d'Inezgane-Aît Melloul. Premier obstacle : le sureffectif. En effet, les prévisions en la matière pour cette année, font état de 97 classes dans les écoles en milieu urbain concernées par ce phénomène. Sachant que le nombre d’élèves par classe est de 44 apprenants.
Les écoles dans le milieu rural ne sont pas, non plus, mieux loties, puisqu'il s'agit de 129 classes surchargées. Ce fléau trouve son explication dans l'inadéquation entre l'offre et les demandes dues à l’explosion démographique que connaissent les régions d'Aît-Melloul et Inezgane, notamment dans la commune de Lkliâa et les quartiers populaires Lmzar, Ksbat Tahr, Tmssiya et Azrou. En plus du retard pris par de 13 projets pour la construction de 5 lycées qualifiants, 6 collèges et 2 écoles primaires. Ce qui aurait pu certainement résorber le surplus des effectifs.
A ce problème s'ajoute le déficit en ressources humaines. Particulièrement, les enseignants de remplacement, en cas de congés de maladie ou de maternité. Tout cela a pour conséquence le recours anti-pédagogique à la classe unique où sont dispensés plusieurs cours aux élèves de différents niveaux.
On assiste également à des cas d'usage de classes du tronc commun de certains lycées par les collégiens, en raison de l'indisponibilité des classes pour pallier le manque . Avec, à la clé, tous les désagréments consécutifs à la normalité des cours, aux conditions de travail du corps enseignant et des élèves.
Enfin, l'un des défis auquel est confrontée la délégation, c’est la faiblesse de l'enseignement préscolaire. Surtout que les recensements relatifs aux élèves inscrits dans l'enseignement préscolaire traditionnel s'élèvent à 13070 enfants. Un chiffre navrant, en comparaison avec celui des enfants ayant pu rejoindre l'enseignement préscolaire public moderne qui ne dépasse pas celui de 1457, à cause d’un manque d'infrastructures.