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Del Bosque Maintenir le rêve intact

Vendredi 10 Juin 2016

L'Espagne ne fixe "aucune
 limite" à ses ambitions 
pour l'Euro-2016 en France 
et espère "maintenir intact 
le rêve" de décrocher 
un troisième titre européen 
consécutif, a expliqué 
le sélectionneur espagnol 
Vicente del Bosque dans 
un entretien avec l'AFP.


Q: Après deux sacres européens (2008, 2012) et un titre mondial (2010), le jeu de passes emblématique de l'Espagne peut-il encore surprendre à l'Euro (10 juin-10 juillet) ?
R: "Je crois que oui. Nous n'avons pas l'exclusivité de cette manière de jouer. Nous avons choisi une voie qui nous a bien réussi et nous a fait gagner. Nous ne devons pas renoncer à ce jeu mais l'actualiser en permanence en fonction de nos joueurs, de nos adversaires, parce que dans le football, on ne peut pas rester figé dans le passé."
Quelles sont les ambitions de la "Roja" en France ?
"Nous ne devons nous fixer aucune limite, ne pas dire: +si nous arrivons en demi-finale, nous serons déjà heureux+. Non, nous devons viser le maximum. Après, il y a la réalité, ce qui se passera. C'est le sport, et nous ne savons pas jusqu'où nous irons. Mais nous devons maintenir intact le rêve de nous battre pour obtenir un troisième trophée d'affilée."
 La finale de l'Euro-1984 perdue face à la France (2-0) reste-t-elle une plaie ouverte pour l'Espagne ?
"Au contraire, cela a été une réussite de la sélection espagnole: parvenir en finale et perdre contre une fantastique équipe de France, une des meilleures de l'histoire. Nous n'avons pas si mal figuré, cela a été un bon moment pour le football espagnol. J'espère que nous pourrons être à nouveau en finale, ce serait formidable."
Qu'espérez-vous de l'Euro-2016 ?
"Je crois que toutes les conditions vont être réunies pour voir du beau spectacle. Il y a de très bonnes équipes et le nombre de candidats (au titre) s'est élargi. On ne peut plus parler de six ou huit favoris. Davantage d'équipes vont avoir des possibilités."
Citeriez-vous la France parmi ces favoris ?
"Naturellement. Regardez le nombre d'attaquants dont elle dispose, ou de milieux de terrain. La France a un potentiel extraordinaire et un entraîneur (Didier Deschamps) avisé, normal, qui fait un travail magnifique."
Craignez-vous la menace d'attentats qui pèse sur l'Euro ?
"J'espère qu'il n'en sera rien, que tout se déroulera pour le mieux et que ce sera une compétition où nous ne parlerons que de football et de passion. C'est une fête et ce serait un désastre s'il arrivait des choses que nous ne pouvons pas et ne devons pas imaginer."
Quelle relation entretenez-vous avec la France ?
"Nos deux pays sont très proches. Je suis allé de nombreuses fois en France pour superviser des joueurs, pour des tournois de jeunes. Je me sens à l'aise dans ce pays, qui a une grande proximité (avec l'Espagne). On peut citer la maire de Paris (Anne Hidalgo), le Premier ministre (Manuel Valls, tous deux d'origine espagnole, NDLR). Quand j'étais jeune, beaucoup d'Espagnols ont émigré en France, certains y ont fait leur vie, d'autres sont revenus. Nous devons en être reconnaissants."
A 65 ans, vous avez laissé planer le doute sur votre avenir. L'issue de l'Euro-2016 peut-elle influer sur votre décision ?
"Ce sont des choses absolument parallèles. Nous n'avons jamais dit: +si nous sommes champions, nous continuons+. Je crois que cette fédération fait bien les choses et je crois que nous les ferons indépendamment du résultat. Il faut travailler pour l'avenir et faire au mieux pour cette fédération, rien de plus (...) C'est un sujet très mineur. Le plus important, c'est de disputer ce Championnat d'Europe et de bien le faire."
Quelle trace aimeriez-vous laisser dans le monde du football ?
"Nous sommes ici pour essayer d'enrichir le football, pas l'appauvrir. Ayant été sélectionneur de l'Espagne, entraîneur en club, j'aimerais défendre le football. Cela manque parfois. (...) Il arrive qu'on ne parle que d'un corner, d'une touche, d'un arbitre qui se trompe... Il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur, pas seulement quand on gagne, mais aussi quand on perd. Il faut être à la hauteur du football."

Libé

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