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Mais passons, car la mort mystérieuse de Mahfoud Ali Beiba soulève bien d'autres interrogations sur le sort certes moins cruel mais autrement ingrat que Mohamed Abdelaziz, appuyé par la grande muette algérienne, a réservé à ses vieux "camarades ". Les exemples sont légion. Pas plus tard qu'en juin dernier, les observateurs avertis du dossier apprenaient qu'Ahmed Berrih, patron de la sécurité du Polisario dans les camps et les zones militaires, était enlevé dans des circonstances non moins mystérieuses. Jusqu'à aujourd'hui, le sort de cet ancien haut responsable reste complètement ignoré. Ce même dirigeant aurait disparu alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le Maroc dans le plus grand secret. Selon nos sources, c'est le téléphone espagnol de Berrih, mis sur écoute par les services du DRS, qui aurait trahi son intention de regagner la mère patrie. Là encore, un grand mystère plane sur la disparition de ce haut responsable, de son nom de guerre Ahmed Khalil. Une nouvelle parenthèse vient ainsi d'être fermée sur le parcours de cet ancien quadra du Polisario ayant occupé pendant une dizaine d'années le poste de responsable de la sécurité dans les campements de Tindouf et les zones militaires du front.
Et ce n'est pas tout. En début 2010, on apprenait par ailleurs que le représentant du Polisario auprès des Nations unies, Ahmed Boukhari, avait fait fausse compagnie à Mohamed Abdelaziz, après avoir obtenu la nationalité américaine. Et c'est à Washington qu'il a annoncé avoir pris ses distances avec le Polisario, en présence même de son chef Mohamed Abdelaziz avec lequel il aurait eu une " prise de bec ".
Vu l'ampleur et le rythme des défections qui secouent la " tête " du Polisario, ajoutés aux vagues de ralliements avoisinant aujourd'hui le seuil de 500 transfuges, rien que durant les trois derniers mois, il y a lieu de se demander si Mohamed Abdelaziz ne finira pas par prêcher dans le désert.
Qui a dit que la nature a horreur du vide.