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Des chercheurs belges ont identifié une nouvelle espèce d’ichtyosaure - un groupe de reptiles marins du Mésozoïque - à partir d’un fossile irakien… Mais ses caractéristiques sont trop incertaines, selon certains autres spécialistes, pour établir cette conclusion avec certitude.
Malawania anachronus - un mélange de langue kurde et de latin signifiant “le nageur anachronique” : tel est le nom que Valentin Fischer, paléontologue à l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, et ses collègues, ont donné à cet ichtyosaure - un groupe de reptiles marins du Jurassique à silhouette de dauphin - long de 3 m, qu’ils estiment appartenir à une espèce jusqu’à présent inconnue, et qui provient du Kurdistan irakien.
Le fossile fut découvert dans les années 1950 encastré dans une roche servant prosaïquement de dalle, d’où l’équipe belge a extrait des spores microscopiques et du pollen qu’ils ont pu dater au début du Crétacé inférieur - soit 65 millions d’années après la période connue d’existence des ichtyosaures !
“C’est quelque chose qui ne devrait pas être là… mais qui y est. Ce ‘fossile vivant’ de son époque démontre l’existence d’une lignée que nous n’avions jamais imaginée !”, explique Valentin Fischer cité par le National Geographic.
Une espèce nouvelle ou déjà connue ? Cependant, la conclusion à laquelle ont aboutie les chercheurs est loin de satisfaire tout le monde. Michael Caldwell, expert en ichtyosaures à l’Université de l’Alberta (Canada) notamment, estime que ses collègues belges ont été un peu vite en besogne, notamment à cause de la nature de l’échantillon, lequel a voyagé d’Irak en Angleterre avant de passer entre les mains de Fischer.
En effet, il souligne que la datation a été faite à partir de la dalle et non du terrain de provenance lui-même. Celle-ci lui semble donc sujette à caution. De plus, le crâne, précieux pour toute identification, manque. Certaines parties anatomiques du fossile, telles que la poitrine et les nageoires postérieures, estime Caldwell, ressemblent beaucoup à celles des ichtyosaures connus du Jurassique.
Si le nouveau spécimen était d’une époque plus récente, comment aurait-il gardé ces caractéristiques, sachant que les reptiles marins ont normalement tendance à évoluer rapidement, en réponse aux conditions changeantes de l’océan ? “C’est [une hypothèse] difficile à argumenter à partir d’un seul spécimen. Je crains que ce ne soit un peu mince, en termes de données”, ajoute le chercheur canadien. Aussi, les scientifiques entendent bien poursuivre les observations afin de répondre à ces doutes et de confirmer ou non l’identité du mystérieux ichtyosaure.
Malawania anachronus - un mélange de langue kurde et de latin signifiant “le nageur anachronique” : tel est le nom que Valentin Fischer, paléontologue à l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, et ses collègues, ont donné à cet ichtyosaure - un groupe de reptiles marins du Jurassique à silhouette de dauphin - long de 3 m, qu’ils estiment appartenir à une espèce jusqu’à présent inconnue, et qui provient du Kurdistan irakien.
Le fossile fut découvert dans les années 1950 encastré dans une roche servant prosaïquement de dalle, d’où l’équipe belge a extrait des spores microscopiques et du pollen qu’ils ont pu dater au début du Crétacé inférieur - soit 65 millions d’années après la période connue d’existence des ichtyosaures !
“C’est quelque chose qui ne devrait pas être là… mais qui y est. Ce ‘fossile vivant’ de son époque démontre l’existence d’une lignée que nous n’avions jamais imaginée !”, explique Valentin Fischer cité par le National Geographic.
Une espèce nouvelle ou déjà connue ? Cependant, la conclusion à laquelle ont aboutie les chercheurs est loin de satisfaire tout le monde. Michael Caldwell, expert en ichtyosaures à l’Université de l’Alberta (Canada) notamment, estime que ses collègues belges ont été un peu vite en besogne, notamment à cause de la nature de l’échantillon, lequel a voyagé d’Irak en Angleterre avant de passer entre les mains de Fischer.
En effet, il souligne que la datation a été faite à partir de la dalle et non du terrain de provenance lui-même. Celle-ci lui semble donc sujette à caution. De plus, le crâne, précieux pour toute identification, manque. Certaines parties anatomiques du fossile, telles que la poitrine et les nageoires postérieures, estime Caldwell, ressemblent beaucoup à celles des ichtyosaures connus du Jurassique.
Si le nouveau spécimen était d’une époque plus récente, comment aurait-il gardé ces caractéristiques, sachant que les reptiles marins ont normalement tendance à évoluer rapidement, en réponse aux conditions changeantes de l’océan ? “C’est [une hypothèse] difficile à argumenter à partir d’un seul spécimen. Je crains que ce ne soit un peu mince, en termes de données”, ajoute le chercheur canadien. Aussi, les scientifiques entendent bien poursuivre les observations afin de répondre à ces doutes et de confirmer ou non l’identité du mystérieux ichtyosaure.