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Plus en détails, « de récentes observations radar effectuées par les radars Goldstone et Arecibo ont été effectuées pour 2017 YE5 », révèle dans le communiqué, Marina Brozovic du Jet Propulsion Laboratory (JPL) relevant de la NASA, avant de donner une description plus précise :«Les images radar suggèrent que 2017 YE5 est un objet binaire de masse égale, chaque composant fait environ 900 m de diamètre, et ils semblent se mettre en orbite avec une période de 20-24 h".
Marina Brozovic a également souligné que « ceci est seulement le 4ème binaire de masse égale dans la population des astéroïdes proches de la Terre (NEA) que nous connaissons, et seul le système (190166) 2005 UP5 est plus grand que 2017 YE5 ». Et le caractère insolite de cette découverte ne se limite pas à ce dernier aspect. « 2017 YE5 est le seul avec une orbite qui ressemble à celle d’une comète de la famille Jupiter » a-t-elle précisé. Et de conclure : « Sur la base des images radar, nous pensons qu'il s'agit d'un objet optiquement sombre. Cela pourrait être une comète éteinte".
L’ensemble de ces données revêtent une importance capitale. Pour s’en persuader, il suffit de lire les déclarations peu rassurantes, accordées à nos confrères de ‘’Telquel’’ par Zouhair Benkhaldoun, directeur de l’Observatoire de l’Oukaimden, relevant de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech « Les radars de la NASA ont permis de déterminer qu’il était binaire, c’est-à-dire que ce n’est pas un seul objet. C’est un peu comme si la Terre avait une autre Terre jumelle qui tournait autour d’elle», a-t-il déclaré. « C’est très important de savoir qu’il est binaire lorsqu’on sait qu’il risque de rentrer en contact avec la Terre. Plus on en sait, plus ça nous permet d’anticiper pour la sécurité. Puisque ces informations nous permettent de mesurer, notamment, la masse de chacun de ses composants. La NASA a besoin de ces renseignements pour mettre sur pied des missions ayant pour objectif de dévier les astéroïdes dangereux de leur trajectoire en les bombardant», a-t-il ajouté.
Ainsi, la découverte réalisée par l’astronome Claudine Rinner qui était aux commandes du Télescope MOSS, n’est pas uniquement fabuleuse ou extraordinaire, mais elle est peut-être également salvatrice pour la planète Terre, même si, à vrai dire, les probabilités que l’astéroïde y finisse sa course folle sont menues, aux antipodes du standing de l’Observatoire de l’Oukaimden.
En effet, ce dernier qui a vu le jour en 2007, ne cesse d’apporter sa pierre à la science de l'observation des astres. Classé parmi le Top 10 des meilleurs observatoires spécialisés dans la découverte des petits corps du système solaire, il avait déjà fait parler de lui, en 2017, lorsqu’il a été un appui majeur de la NASA, dans la détection de 7 exoplanètes supposées habitables gravitant autour d’une étoile naine, à 40 années-lumière de la Terre, ainsi que des comètes et astéroïdes géocroiseurs.