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L’annonce officielle de cette grande découverte archéologique a été faite, le samedi 22 mai 2010 à Agadir, lors d’une conférence de presse conjointe des représentants des trois associations concernées, de Mohammed Mouloud Baiba et du Dr. Abdelkhalek Lemjidi, archéologue, enseignant chercheur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) et membre de l’Association marocaine d’art rupestre(AMAR).
Il s’agit d’un grand site rupestre de 12 km de long environ et qui renferme, en plus des gravures sur roches, des concentrations de matériel lithique, des tessons d’œufs d’autruche et de céramique et des Tumuli préislamiques. De ce fait, le site de Laghchiwat peut être considéré comme un patrimoine archéologique matériel de première importance scientifique et paléoethnologique.
En effet, Laghchiwat est un site archéologique unique au Maroc à plusieurs titres: le support rocheux sur lequel sont réalisées les gravures rupestres est inédit (des dalles horizontales en marbre); le nombre des gravures rupestres, dénombrées rapidement, sur une zone représentant moins d’un quart du site dépasse un millier. Les spécialistes prévoient un nombre d’au moins quatre mille gravures dans tout le site. De ce fait, Laghchiwat occupe la première position au Maroc; les sujets représentés sur les roches du site (le bestiaire holocène est majoritairement représenté) sont très diversifiés et représentent des périodes chronologiques couvrant toute l’histoire Holocène de la région. C’est donc là une opportunité pour les archéologues et les spécialistes de la paléogéographie et de l’Histoire du climat dans les zones périphériques du Grand Sahara pour élucider une partie des mécanismes de changements climatiques; les Tumuli, les outils en silex et autres pièces archéologiques qui jonchent le sol du site Laghchiwat constituent un phénomène archéologique rare au Maroc; les signes et symboles représentés dans le site sont inédits.
Le site de Laghchiwat nécessite donc une grande vigilance quant à sa protection et un grand effort pour sa valorisation. C’est une merveille archéologique de la province de Smara et du Maroc.
Et à propos de cette importante découverte, le Dr. Abdelkhalek Lemjidi a déclaré : « C’est un site unique numériquement parce qu’il est très riche. Il renferme probablement des milliers de gravures. Au niveau espace, il fait quelque 12 km. Mais il est unique parce que c’est la première fois qu’on a un support en roches marbreuses. Et puis, le bestiaire représenté est très diversifié : nous avons la faune sauvage, la faune domestiquée, et des signes et des symboles inédits qu’on n’a pas dans les autres sites marocains. Il y aussi des inscriptions amazighes et arabes. Il y a également la situation topographique du site : il est situé sur un couloir à passage obligé et domine un oued (Aouritis). Sur ce plan, il ressemble aux autres sites du Sud. Néanmoins, le fait qu’il renferme des signes et symboles inédits, laisse penser qu’il s’agit probablement de l’expansion d’une culture. »