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L’OFI plaide pour le renforcement de la coopération internationale en vue de faire face aux effets du changement climatique
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Le chemin vers l’égalité reste semé d’embûches et la situation des femmes dans les zones de conflit demeure l’un des plus grands défis actuels
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L'USFP représente une voix forte défendant le droit de l'Afrique à un développement équitable et durable
Les débats ont également porté sur les effets alarmants du changement climatique, un phénomène qui bouleverse les équilibres sociaux et environnementaux des nations africaines. Face à ce fléau transfrontalier, les participants ont souligné l’urgence d’une mobilisation sans précédent des forces progressistes pour promouvoir des politiques audacieuses, solidaires et coordonnées à l’échelle régionale et mondiale.
En réaffirmant les valeurs de justice sociale, de durabilité et de démocratie, cette réunion a illustré la détermination inébranlable de l’Internationale socialiste et de ses partis africains à construire un avenir où liberté, égalité et solidarité restent au cœur des transformations sociopolitiques souhaitées.
- Paix et sécurité
La paix mondiale demeure une responsabilité collective qui exige les synergies de tous les gouvernements ainsi que des institutions régionales, continentales et multilatérales, avec le soutien actif de la communauté internationale. Cet engagement est essentiel pour préserver la sécurité et la stabilité à l’échelle mondiale.
Nous insistons sur l’intégration par nos partis de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité, tout en prenant en compte les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap.
Dans cette optique, nous avons examiné le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. En analysant les facteurs historiques et contemporains qui alimentent ces tensions, nous avons exploré des pistes pour parvenir à une paix durable, notamment à travers des efforts diplomatiques renforcés, une coopération régionale approfondie et des initiatives populaires favorisant la réconciliation entre les deux pays.
De même, le conflit armé au Soudan exige une mobilisation urgente et résolue de la part du continent africain. Ses répercussions dépassent largement les frontières du pays, entraînant un afflux massif de réfugiés, l’intensification des tensions frontalières et une pression considérable sur des infrastructures sociales et économiques déjà vulnérables dans les nations voisines. Cette crise souligne l’urgence d’une coopération renforcée et d’une action collective pour faire face aux défis humanitaires et sécuritaires qu’elle engendre. Elle réaffirme également la nécessité d’une vision commune pour instaurer une paix durable et une stabilité partagée à l’échelle continentale.
Nous condamnons fermement le recours aux coups d’Etat pour résoudre les conflits politiques. Nous exigeons également la libération immédiate de tous les détenus politiques, et appelons spécifiquement à la libération immédiate du camarade Mohamed Bazoum.
Nous sommes convaincus que seules les forces social-démocrates peuvent garantir la stabilité et une prospérité partagée, tout en respectant pleinement les principes de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale.
Le conflit israélo-palestinien, qui est une préoccupation universelle et l’un des symboles les plus marquants de l’impérialisme, a également retenu notre attention. Nous avons présenté une perspective africaine sur cette question, en analysant ses implications pour la stabilité régionale et les relations internationales. Nous avons également exploré comment le continent africain peut contribuer activement aux efforts de paix.
Dans ce cadre, le Comité Afrique condamne fermement les crimes de guerre, y compris le génocide perpétré à Gaza, et appelle les institutions internationales à assumer leurs responsabilités historiques et humanitaires. Nous exigeons le respect du droit international et des résolutions des Nations unies.
Enfin, le Comité Afrique appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la reconnaissance de l’État de Palestine.
II- Changement climatique
Le changement climatique, par la gravité de ses impacts et de ses conséquences, exacerbe les risques de conflits violents dans de nombreuses régions du continent. La détérioration rapide de l’environnement prive les populations de la possibilité de s’adapter aux nouvelles conditions, les exposant à une précarité accrue et à une dégradation constante de leurs conditions économiques et de vie.
Nous exigeons que les grandes nations pollueuses assument pleinement leurs responsabilités historiques. Cela passe par la mise en œuvre immédiate de financements significatifs pour soutenir les initiatives africaines d’adaptation climatique, la reconnaissance de l’équité dans les efforts globaux de réduction des émissions, et l’instauration de mécanismes innovants pour réparer les pertes et préjudices subis par les populations les plus vulnérables.
L’Afrique doit occuper une place centrale dans la lutte contre le changement climatique. Nous appelons les gouvernements africains à adopter des politiques ambitieuses, solidaires et tournées vers l’avenir, en renforçant la coopération intra-africaine et en valorisant pleinement les ressources locales pour bâtir une résilience durable. Enfin, les migrations climatiques ne doivent pas être perçues comme un problème à éradiquer, mais comme une réalité à laquelle il convient de répondre avec dignité, humanité et respect des droits fondamentaux.
III- Pacte pour l’avenir
Cette session a permis d’examiner les points clés du Pacte pour l’avenir de New York 2024, en mettant en lumière sa pertinence et ses bénéfices potentiels pour les nations africaines. Nous avons exploré les moyens par lesquels les pays africains peuvent aligner leurs politiques et initiatives sur ce Pacte pour favoriser le développement durable, protéger l’environnement et promouvoir la justice sociale.
Les partis socialistes africains, forts de leur expérience collective, de leurs valeurs partagées et de leur engagement en faveur de la justice sociale, sont particulièrement bien placés pour proposer des solutions efficaces aux défis économiques et de développement du continent.
Nous soulignons l’importance de l’unité entre les nations africaines face aux enjeux communs. Le renforcement des relations intra-africaines est essentiel pour bâtir un continent résilient et autosuffisant. Nous encourageons les pays africains à privilégier l’expertise et le soutien mutuels, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis des acteurs extérieurs.
En adoptant une approche fondée sur la solidarité et l’entraide, nous pouvons renforcer notre capacité collective à surmonter les défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
Dans un contexte marqué par des avancées technologiques rapides, l’intelligence artificielle (IA) offre au continent africain une opportunité unique de relever certains de ses défis les plus complexes, tout en ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de développement. Cependant, cette transformation technologique doit être guidée par des principes solides et des objectifs clairs.
Nous appelons donc les nations africaines à intégrer l’intelligence artificielle (IA) de manière éthique, inclusive et équitable, en veillant à ce que cette technologie profite à tous les citoyens, sans exacerber les inégalités existantes. L’IA doit devenir un véritable levier de transformation sociale, favorisant l’émancipation des populations et contribuant au développement durable du continent, en harmonie avec ses réalités socioéconomiques.
Résolutions
Résolution 1 :
Le Comité Afrique de l'Internationale socialiste (IS) décide de créer un groupe de travail dédié à la paix et à la sécurité, chargé d’étudier en profondeur les enjeux actuels et de proposer des solutions concrètes visant à renforcer la paix et la sécurité sur le continent africain.
Résolution 2 :
Le Comité Afrique de l'IS appelle tous les partis membres à s'engager activement en faveur du soutien au processus démocratique dans les Etats africains, tout en œuvrant pour le renforcement de l'intégration régionale, tant sur les plans économique que politique, dans le respect des principes de bon voisinage et de non-ingérence.
Résolution 3 :
Le Comité Afrique de l'IS lance un processus d'élaboration d'une Charte africaine du futur, inspirée de la Charte de New York, et adaptée aux spécificités et aux priorités du continent africain, afin de guider les efforts de développement et de coopération pour un avenir prospère et équitable.