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La réunion à Genève du groupe d’action international sur la Syrie, tant souhaitée par l’Envoyé spécial adjoint des Nations unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan, a été bel et bien sanctionnée par une Déclaration de principes sur une transition politique, sans pour autant fixer de calendrier pour sa mise en œuvre.
Les principes énoncés par la Déclaration finale reprennent les six points du plan Annan pour un arrêt des hostilités, l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones touchées par les combats, la fin de la détention arbitraire, la liberté pour les journalistes et le dialogue politique, assorti cette fois des principes d’une transition politique.
Cette transition doit être assurée, selon le texte de la Déclaration, par les Syriens eux-mêmes. Mais les protagonistes de cette transition ne sont pas clairement énoncés. Les conférences de presse officielles tenues à l’issue de la réunion disent long sur les atermoiements de la communauté internationale face à cette crise que d’aucuns qualifient de menace pour la stabilité d’une région éprouvée par les conflits.
Lors de sa conférence de presse, Kofi Annan a réitéré tout l’espoir qu’il fonde sur la cohésion internationale face à cette crise qui, selon les Nations unies, a déjà fait plus de 10.000 morts et l’escalade des violences quotidiennes dont les victimes sont les populations civiles, augure de chiffres funestes.
Interrogé sur un éventuel rôle du président syrien Bachar Al Assad, Annan a été laconique: le document est clair, il définit les principes et les changements nécessaires, a-t-il dit, affirmant qu’il compte sur la collaboration des Syriens.
L’accord sur la transition politique sonne déjà le glas d’un régime politique qui, selon les propos même du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, n’a pas su répondre de manière adéquate aux doléances des populations et la répression a usé de moyens disproportionnés.
Pour la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, le message est clair: il s’agit de discuter de l’après Assad, car, selon elle, le président syrien doit quitter la scène politique.
Le chef de la diplomatie russe n’est pas de cet avis, en soulignant que la Déclaration de Genève n’a pas parlé du départ du président syrien, tout en convenant qu’il y a eu des discussions à propos de personnes sur le pays où elles souhaitaient vivre.
Pour Lavrov, il faut que la transition soit décidée par les Syriens eux-mêmes et qu’elle ne soit pas imposée, car la Déclaration de Genève est claire à ce propos.
Lavrov estime que l’opposition doit être unie et convient d’un agenda clair, or, selon lui, ce n’est pas le cas. Il a même regretté l’absence de l’Arabie saoudite et de l’Iran à cette première réunion du groupe d’action, en souhaitant l’élargissement du format dans les réunions futures.
Le chef de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, rejoint les propos de Lavrov en soulignant que le plan de transition doit être accepté par les Syriens et qu’il ne leur soit pas imposé de l’extérieur.
Le responsable chinois s’est félicité de la Déclaration de Genève qui est d’une grande importance pour promouvoir le processus de règlement politique de la crise syrienne.
AFP
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