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«Les Algériens ne croient plus à rien malgré les appels incessants du pouvoir qui a même fait appel aux mosquées pour inciter la population à voter», nous a indiqué Rachid Malaoui, porte-parole de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA). Et de poursuivre : « Les Algériens estiment que ce scrutin n’est qu’une formalité qui ne sert à rien au vu de leur situation sociale et économique qui se dégrade de jour en jour. En effet, les atteintes au pouvoir d’achat sont devenues monnaie courante, les rentes des carburants sont investies dans de grands projets sans utilité et l’économie nationale est entièrement basée sur les importations sans parler de la corruption et du clientélisme. Une situation qui a créé plus de chômage et des emplois précaires».
Pour d’autres analystes, les 23 millions d’électeurs algériens appelés à choisir entre 11. 334 candidats indépendants ou encartés issus de 63 partis politiques, connaissent d’avance que ce choix est inutile dans un régime politique où le président accapare tous les pouvoirs. En effet, depuis son accession au pouvoir en 1999, Bouteflika a réussi à instaurer un régime ultraprésidentiel où le Conseil des ministres se contente d’adopter les lois sans discussions et le Parlement s’est transformé en simple chambre d’enregistrement. Selon un chef de groupe parlementaire cité par le magazine Jeune Afrique, aucune loi n’a été adoptée à l’initiative des députés de la majorité ou de l’opposition lors des cinq dernières années de législature. Pis, toutes les propositions de loi ont été rejetées systématiquement par le bureau de l’Assemblée.
Mais il n’ y a pas que la dégradation du climat social et économique qui fait fuir les électeurs, le climat politique tendu pose également problème. En effet, plusieurs militants de droits de l’Homme et des syndicalistes sont victimes de pratiques autoritaires, arbitraires et violentes. «Face à cette situation politique, sociale et économique tendue, le pouvoir n’a pas trouvé mieux que de réprimer les voix discordantes», nous a déclaré Rachid Malaoui. Un constat que partagent les militants de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) qui ont dénoncé à plusieurs reprises les restrictions concernant l’exercice effectif des libertés collectives et individuelles des citoyens. Dans un communiqué publié en mars dernier, ils ont souligné que «l’Algérie vit dans un climat de tension exacerbé par la répression, une gestion économique débridée et la corruption». Et d’ajouter : «Un tel climat n’est pas de nature à faire des échéances électorales une préoccupation des citoyens».
La LADDH a mis à l’index les emprisonnements et les intimidations qui touchent les activistes sur les réseaux sociaux, les atteintes répétées aux droits de manifestation et de rassemblement”, “la répression dont sont victimes les étudiants en pharmacie, les travailleurs de Sonelgaz et les syndicats autonomes”, ainsi que les dernières conférences interdites de Younès Adli à Aokas (Béjaïa) et de celles de Kamel Daoud et de Karim Akouche à Bouzeguène (Tizi Ouzou). La LADDH n’a pas manqué d’exprimer ses préoccupations quant à la situation des détenus d’opinion, l’allusion est faite à Kamel-Eddine Fekhar, notamment, qui croupit dans les geôles depuis plusieurs mois sans avoir eu droit à un procès.
«Ce qui se passe aujourd’hui en Algérie n’a rien de nouveau», nous a précisé Hassan Ammari, militant des droits de l’Homme. Et de poursuivre : «Il y avait plusieurs arrestations, incarcérations et jugements arbitraires de militants des droits de l’Homme et de syndicalistes. Certains d’entre eux ont été même interdits de quitter le territoire algérien. On assiste à une vraie attaque contre toutes les voix qui sont en désaccord avec le pouvoir. Et les dernières législatives ont fait monter d’un cran la tension».