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En Algérie, “Plus de dix mille personnes”, selon le Premier secrétaire du FFS Karim Tabou, “à peine un millier”, selon des sources policières, ont pris part à cette marche qui est partie du siège local du FFS, empruntant ensuite la rue principale de Tizi-Ouzou pour se terminer deux heures après, devant le siège de la préfecture.
“Non à la mascarade du 9 avril”, “non au putsch contre la constitution”, pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants qui appelaient aussi la population locale à boycotter les urnes, le 9 avril, date de l’élection présidentielle.
Dans son intervention, Karim Tabou, réitérant l’appel du parti au boycottage de l’élection présidentielle, qualifie le rejet de l’élection d’”acte de résistance civique contre le système qui cherche à se perpétuer à travers la mascarade du 9 avril”.
La marche du FFS intervenait alors que la campagne électorale a bouclé jeudi sa deuxième semaine, pour s’achever lundi, soit 48h avant l’ouverture des bureaux de vote. Le FFS, principale formation de l’opposition démocratique, dont le bastion électoral se trouve en Kabylie et dans l’Algérois, fait partie des forces politiques algériennes hostiles à la tenue de l’élection présidentielle du 9 avril.
Cette élection, à laquelle participent officiellement cinq candidats, est dénuée de tout suspens, le président sortant Abdelaziz Bouteflika (72 ans), qui avait fait réviser la constitution le 12 novembre 2008 pour pouvoir briguer un troisième mandat, étant assuré d’être réélu.
Seule inconnue de cette élection courue d’avance, le taux de participation qui donne bien des inquiétudes au pouvoir algérien qui redoute une forte abstention.
“Je veux une large participation pour me donner une légitimité vis-à-vis de nos partenaires internationaux”, avait lancé le président sortant en s’adressant à ces sympathisants lors de son investiture au mois de février.
Les autres candidats avaient fait de “la participation massive au vote” un de leurs leitmotive de campagne.
Plus de 20 millions d’Algériens sont appelés aux urnes le 9 avril pour élire leur président pour un mandat de cinq ans. Par ailleurs, L’opposant algérien Saïd Sadi, chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a exhorté samedi le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika à se retirer de l’élection présidentielle de jeudi prochain. “Et si vous essayiez d’être lucide en déclarant que vous vous retirez de cette supercherie parce que vous avez compris que le peuple algérien n’a plus peur, qu’il a le droit de choisir librement ses représentants?”, écrit Saïd Sadi au président sortant, dans une lettre qu’il a distribuée samedi.Le chef du RCD accuse M. Bouteflika de “se servir des moyens de l’Etat pour se maintenir au Pouvoir” et lance les mots de “voyou” ou “escroc”. M. Sadi a répondu lors d’une conférence de presse samedi aux critiques de partis politiques et de la Commission de surveillance de l’élection présidentielle qui lui reprochent d’avoir décidé jeudi de hisser un drapeau noir à la place de l’emblème algérien au-dessus du siège national du RCD, en “signe de deuil pour la démocratie en Algérie”. Le chef du RCD accuse notamment les partisans de M. Bouteflika d’utiliser des symboles de la nation pour les besoins de la campagne. “Fallait-il que vous soyez à ce point paniqué pour abuser des martyrs de l’indépendance que vous réduisez à des gadgets décorant le fond de vos affiches pour vous mettre en valeur?”, a-t-il lancé, un brassard noir autour du bras en signe de deuil. Au terme de sa conférence de presse, le président du RCD a annoncé l’organisation par son parti à Alger de trois marches populaires en faveur du boycott du scrutin. Ces défilés ont peu de chance d’avoir lieu, car les manifestations publiques à Alger sont soumises à l’autorisation préalable du ministère de l’Intérieur.
Sur un autre registre, onze islamistes armés soupçonnés d’appartenir à la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi par les forces combinées (armée et garde communale) au cours de deux opérations distinctes à Bouira (110km à l’est d’Alger) et Bordj Bouarraridj (180km à l’est d’Alger), rapportent samedi des journaux algériens. L’information a été confirmée à l’Associated Press par le groupement de gendarmerie de Bouira, joint samedi par téléphone. Dans la localité de Kadiria, dans le département de Bouira, sept activistes islamistes présumés sont tombés dans une embuscade tendue par une patrouille de l’armée, informée préalablement du passage de ces terroriste présumés qui devaient se rendre en ville dans un véhicule pour s’approvisionner en vivres, précise la même source. Des armes automatiques ont été récupérées après l’élimination de ces terroristes présumés dont les cadavres ont transférées à la morgue de l’hôpital de Bouira pour leur identification. Le même jour à Bordj Bouarraridj, un groupe composé de quatre éléments a été décimé à la forêt de Bougten, à la suite d’un accrochage avec une patrouille de la gendarmerie appuyée par des gardes communaux. Une source sécuritaire locale a indiqué à l’Associated Press qu’un garde communale touché de plusieurs balles tirées pendant l’accrochage a succombé à ses blessure, tandis que quatre gendarmes ont été blessés.