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Nous saluons tout changement positif dans ces cahiers et quelques interprétations avancées». Cependant, le Groupe socialiste déplore l’inflation religieuse qui a entaché ces cahiers des charges. Inflation qui, selon Ahmed Zaidi, n’a pas raison d’être d’autant plus que notre identité religieuse n’est pas mise en danger et ne peut être sujet à discussion. «Il faut laisser la religion loin de toute considération politique parce que le fait de rapprocher les deux domaines désacralise le champ religieux et le dévoie de sa mission», a-t-il indiqué tout en ajoutant que l’islam marocain a toujours été celui de la tolérance et de la modération loin de tous les conflits politiques. C’est d’ailleurs, entre autres, la «gaffe» qu’on reproche à ces cahiers à travers lesquels le parti de la lampe cherche à mettre la main et contrôler un pôle public qui appartient normalement à tous les Marocains. «Nous n’avons aucun complexe vis-à-vis de la religion mais il existe une chaîne thématique en l’occurrence «Assadissa» qui traite du champ religieux, alors pourquoi impliquer des Oulémas et introduire des fatwas dans la programmation du secteur audio-visuel ? S’est-il exclamé.
«Nous nous attendions à une meilleure qualité de la télévision marocaine loin de toute mainmise idéologique. Les cahiers des charges actuels accentuent la crise de l’audio-visuel national.» A une question sur l’inutilité de ce débat au sein de la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants puisque le ministère a entamé l’application de ces fameux cahiers, le président du Groupe socialiste a précisé que rien n’empêche le gouvernement de prendre en considération les remarques et proposition du Parlement pour opérer des amendements relatif à son projet.
Pour sa part, Rachida Benmassoud, membre du Groupe socialiste, a souligné qu’il était nécessaire d’opter pour la concertation et le dialogue loin de tout sectarisme et de toute volonté de se réfugier derrière la logique de la majorité arithmétique. Elle a également tenu à préciser que ce débat sur les cahiers des charges s’inscrit dans le cadre d’un processus qui avait commencé depuis la déclaration d’Abderrahmane El Youssoufi du temps du gouvernement d’alternance. S’agissant de l’utilisation de la langue arabe par les médias marocains, Rachida Benmassoud a fait savoir que cette dernière est malmenée et se doit d’être sauvegardée.
Pour Khadija Yamlahi, membre de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, la question principale n’est pas de savoir qui est pour ou contre, mais quel projet sociétal nous voulons et aspirons à réaliser et via quelle politique médiatique nous le préparons.
Elle a aussi affirmé que la conjoncture exige une réforme profonde à plusieurs niveaux notamment juridique et organisationnel, demandant des compétences qualifiées, créatrices et des ressources financières considérables. Et de poursuivre que nous voulons un média accompagnateur, citoyen, libre et responsable qui, entre autres missions, a le rôle d’éduquer et d’informer l’opinion publique.
Dans son intervention, Ahmed Réda Chami a mis l’accent sur la nécessité de respecter la différence tout en précisant que le Groupe socialiste est pour la réforme mais contre les poches de résistance. Il a également exprimé sa crainte de l’intolérance et a condamné l’attitude des ennemis de la différence qui ont menacé de descendre dans la rue pour faire pression tout en attirant l’attention du ministre sur quelques chiffres erronés. Il a appelé Khalfi à avoir une large vision en s’intéressant davantage aux grandes problématiques au lieu de se consacrer tout le temps à des questions mineures, l’objectif étant d’édifier le Maroc des institutions dans le cadre de la nouvelle Constitution. Il a rappelé que si ces cahiers des charges avaient fait l’objet de concertation et de débat politique et professionnel, on aurait largement évité toute polémique.
A rappeler que tout au long de ce débat, Khalfi avait fait l’unanimité contre lui et contre le projet du parti de la lampe puisque le projet a été critiqué également par des composantes de la majorité, ce qui prouve que lesdits cahiers ne sont pas l’œuvre de l’équipe gouvernementale mais un pur produit du PJD qui projette de monopoliser le secteur audio-visuel.