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Depuis le début de l’été, des jeunes Sahraouis des camps de Tindouf, parmi ceux qui refusent de s’engager dans les réseaux du trafic de drogue et du crime organisé dans ces camps, préfèrent demander le statut de refugiés politiques en Espagne et tentent, pour ce faire, par tous les moyens de rejoindre le royaume ibérique, indique un média proche de Bouhali, l’ennemi juré de Brahim Ghali.
Selon ce même média, 80 jeunes Sahraouis dont trois jeunes femmes ont pu rejoindre un centre d’accueil de demandeurs d’asile près de l’aéroport de Barajas à Madrid. A en croire le média qui a évoqué une affluence continue de jeunes Sahraouis, le chiffre indiqué serait bien en deçà de la réalité et que le nombre de Sahraouis accueillis dans ce centre serait beaucoup plus élevé. Pour arriver à leur fin, les jeunes gens payent des billets pour des destinations lointaines et profitent de l’escale à Madrid pour quitter l’avion et présenter leur demande d’asile.
Citant les témoignages d’individus ayant vécu la même expérience, le média, ces derniers parlent de mauvais traitement verbal, saisie des téléphones et des affaires, sans parler du mauvais sort réservé aux documents de la prétendue nationalité sahraouie émis par le Polisario et leur soumission à des enquêtes.
Jetant de l’huile sur le feu et dans une tentative d’exacerber le mécontentement des jeunes contre la direction du Polisario, le média source de l’information, déplore le fait que les dirigeants du Polisario qui passent le plus clair de leur temps en Espagne où ils sont conviés par les partis politiques ou par les composantes de la société civile ne se sont jamais donné la peine de débattre de ce problème avec les responsables espagnols.
Pour le média de Bouhali, cette affluence de jeunes Sahraouis demandeurs d’asile en Espagne, est la preuve irréfutable de l’échec de la direction du Polisario dans sa gestion des camps.
Les autorités ibériques craignent, quant à elles, que les jeunes sahraouis débarquant à Barajas ne soient à l’origine d’un nouveau dossier de l’immigration clandestine aggravant les problèmes du gouvernement Rajoy qui se débat déjà dans ceux des immigrés subsahariens et des présides occupés de Sebta et Mellilia.
Mais, souligne le média, le plus étonnant est que ce dossier n’ait jamais été soulevé par les responsables du Polisario avec les partis politiques et les composantes de la société civile espagnols.