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D’après les détails dévoilés, ces soldats ont été vus quelques mois avant de partir en mission et deux mois après leur retour, dans le cadre d’une étude sur les causes et la guérison du stress post-traumatique.
Les chercheurs de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas en ont ainsi profité pour mener en parallèle une autre expérience basée elle, sur l’implantation de faux souvenirs. Pour cela, ils ont réalisé plusieurs séances au cours desquelles ils faisaient parler les soldats en leur posant des questions sur les évènements qu’ils avaient connus en Afghanistan.
Or, durant cet interrogatoire, ils ont également posé quelques questions sur un évènement qui lui ne s’était pas produit, à savoir une fausse attaque de tir de roquettes la veille du Nouvel An qui n’aurait fait aucun blessé et n’aurait eu aucune conséquence. Sur le moment, quasiment aucun des soldats ne s’en rappelait évidemment.
Seulement, sept mois après lors d’une nouvelle séance avec les plus de 200 soldats, 26% auraient dit se souvenir de cette attaque à la Saint-Sylvestre. Une implantation plus facile dans les cerveaux traumatisés. Néanmoins, il a semblé que certains facteurs pouvaient faciliter cette implantation.
En effet, selon les résultats décrits, les faux-souvenirs se seraient plus facilement installés chez les soldats souffrant d’un syndrome post-traumatique plus sévère et chez ceux ayant eu un bilan moyen lors des examens cognitifs. Si l’on en croit les spécialistes, ceci pourrait être dû dans le premier cas à une plus grande facilité de fabrication des images et d’un scénario et dans le second, à une moins bonne précision dans le processus de mémorisation, rapporte le blog Passeur de Sciences.
Au vu des résultats déjà obtenus par de précédentes études, le succès de l’implantation n’a pas étonné outre mesure les chercheurs. Toutefois, certains aspects de ces travaux ont permis d’en apprendre davantage sur l’implantation de faux souvenirs. En effet, le délai laissé entre l’implantation et la résurgence du souvenir a été nettement plus long que d’habitude.
De plus, la suggestion du souvenir s’est faite par l’intermédiaire de questions et non de détails racontés comme c’est souvent le cas. Enfin, il est à noter que les chercheurs ont réussi à implanter de faux souvenirs de guerre chez des soldats pourtant professionnels et ce, avec une facilité déconcertante. Une conclusion qui témoigne une nouvelle fois de la malléabilité de notre cerveau.