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L'ancien président, quatre fois inculpé au pénal, fait face au jugement des électeurs pour la première fois depuis qu'il a quitté la Maison Blanche dans un chaos inimaginable en 2021.
Le milliardaire et ses rivaux sont en lice pour déloger le président démocrate Joe Biden du 1600 Pennsylvania Avenue à Washington.
"Tant qu'il sera à la Maison Blanche, le rêve américain sera mort", lance Donald Trump lors de ses meetings, promettant, comme en 2016, de rendre au pays "sa grandeur".
Ses opposants ont beau s'alarmer du danger que l'ancien président représente selon eux pour la démocratie - ils décrient notamment ses commentaires sur les migrants qui "empoisonnent le sang" des Etats-Unis, rien n'y fait.
En dépit de ses inculpations, dont certaines lui font risquer la prison, l'ex-homme d'affaires est crédité de 60% des voix face à ses adversaires républicains dans les sondages et jouit d'une des plus grandes avances jamais vues.
Car dans l'Iowa comme à travers le pays, le tribun, doté d'un indéniable flair politique, dispose d'une base encore très fidèle, qui balaye d'un revers de main ses frasques et ses ennuis judiciaires.
Donald Trump s'appuie aussi sur une armée de bénévoles qui ratisse depuis des mois les moindres recoins de cet Etat agricole du Midwest, distribuant pamphlets, pancartes et ses célèbres casquettes rouges.
Cela suffira-t-il pour l'emporter le 15 janvier?
Le verdict tombera à partir de 19h locales, lorsque les électeurs se réuniront dans les écoles, bibliothèques et casernes de pompiers de l'Iowa pour désigner, à bulletin secret, leur candidat.
Ce soir-là, six autres républicains seront en lice pour barrer la route à Donald Trump. Seuls deux semblent avoir encore une chance.
D'un côté, l'ancienne ambassadrice à l'ONU sous l'administration Trump, Nikki Haley, nouvelle coqueluche de la droite américaine.
Ancienne gouverneure de Caroline du Sud, la quinquagénaire est la seule femme dans la course. Elle est aussi l'une des rares candidates à vouloir continuer à soutenir l'Ukraine financièrement et militairement.
De l'autre côté, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, un conservateur aux positions choc sur l'immigration ou l'avortement.
Le quadragénaire, ancien officier de marine, a tout misé sur l'Iowa, visitant chacun de ses 99 comtés. Il peut aussi compter sur le précieux parrainage de Kim Reynolds, gouverneure de cet Etat.
Suspecté entre autres de manquer sévèrement de charisme, sa cote s'est toutefois largement effondrée ces derniers mois.
Ces deux candidats plafonnent chacun autour de 11 ou 12% dans les sondages.
Mais les observateurs n'écartent pas que l'un ou l'autre crée la surprise et grignote une partie de l'avance vertigineuse du tempétueux milliardaire.
Or si Donald Trump n'obtient pas la victoire écrasante qui lui est prédite dans l'Iowa, il risque de paraître bien plus vulnérable pour le reste de la course.
La semaine suivante, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats dans le New Hampshire, avant le Nevada et la Caroline du Sud en février.
Tour à tour, les 50 Etats de l'Union voteront jusqu'en juin afin d'allouer leur quota de délégués aux candidats en vue de la convention nationale, en juillet, qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.
Pour Donald Trump, 77 ans, la priorité est de s'assurer de sa victoire avant que ne commencent ses procès, certains devant débuter en mars.
Et les démocrates?
Déjà fort du soutien officiel de son parti, le président sortant Joe Biden, 81 ans, devrait, sauf énorme surprise, être désigné en août comme leur candidat. Et ce malgré les critiques répétées sur son âge.
L'élu du Minnesota Dean Phillips et l'auteure à succès Marianne Williamson sont en lice pour le détrôner, sans que leurs chances ne semblent réalistes.