C’est lors d’une conférence de presse donnée à Agadir que les organisateurs ont dévoilé le programme de l’édition. Un signe de maturité du Festival consiste à introduire la dimension de compétition, favorable au rehaussement de la qualité des représentations avec la création de 4 prix qui iront récompenser la meilleure interprétation féminine et la meilleure interprétation masculine en plus du prix du Festival et du prix du jury. En course pour décrocher ces prix, trois représentations théâtrales : « Dika âla M’kabba » de la troupe Anfass pour le théâtre et les arts dramatiques (Oussarde) représentant la région Oued Eddahab-Lagouira, « Amnate l’youm » de la troupe Sakia Al Hamra (Laâyoune) représentant la région Boujdour-Sakia Al Hamra et la pièce « Lamrabte boumarghaya » de la troupe Habachi (Smara) représentant la région Guelmime-Smara. Deux représentations hors compétition seront données, la première par la troupe Molière de la Faculté de médecine dentaire de Casablanca, la seconde par la troupe Bassamate Al Fane d’Agadir. Est prévue aussi une conférence sur le thème « Le théâtre hassani et le fonctionnalisme du patrimoine».
L’événement théâtral du Sud ne pouvant se faire sans la présence honorifique de figures emblématiques de la scène, la 4ème édition recevra, entre autres, les artistes Mohamed Bastaoui, Hammadi Âmmour, Houda Rihani et Abdel Kader Moutaâ.
Véritable phénomène culturel dans la région, le Festival du théâtre hassani est en passe de se forger une personnalité fédératrice des créations théâtrales et une dynamique structurante dans la région. Les organisateurs s’engagent à participer à la diffusion et à l’ancrage des principes qui fondent l’art en général et plus particulièrement l’art hassani qui manque de visibilité dans l’espace culturel national, en tant qu’entité porteuse de symboles en considération de ses spécificités ancrées dans le patrimoine culturel sahraoui.
Si les organisateurs attestent de la dynamique multiplicatrice des associations et troupes théâtrales dans la région depuis l’avènement du Festival du théâtre hassani, ils déplorent néanmoins l’absence d’une scène et d’un complexe culturel appropriés pour accompagner cet élan de renouveau favorable à la culture et à la préservation des riches patrimoines des régions du Sud marocain.