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La baisse des budgets consacrés à l'armement ou leur maintien au même niveau qu'en 2010 concerne un nombre important de pays. Notamment les Etats-Unis où celles-ci ont décru de 1,2%, enregistrant ainsi une première depuis 1998, les pays d'Europe occidentale et centrale où elles ont baissé de 1,9 % en raison de mesures d'austérité et l'Amérique latine où elles ont baissé de 3,3%.
En Europe de l'Est, au Moyen-Orient et en Afrique, par contre, elles ont poursuivi leur courbe ascendante avec respectivement 10,2%, 4,6% et 8,6%.
Des pays moyen-orientaux pour lesquels des données sont disponibles, la plus forte augmentation a été enregistrée en Irak avec 55%, le Bahreïn avec 14%, le Koweït avec 9,8%, Israël avec 6,8 % et la Syrie avec 6,1%
Concernant le continent noir, l'augmentation a été dopée par celle enregistrée par les achats d'armement par l'Algérie qui ont crû de 44 %. Ce pays a même décidé à la mi-juillet 2011 d'augmenter son budget initial d'allocations supplémentaires équivalent à 22% de celui-ci. En outre, le pays a initié un programme de réarmement majeur qui en fait le septième plus gros importateur d'armes classiques au monde entre 2007 et 2011.
Le Sipri, Institut d'études stratégiques qui fournit les statistiques annuelles sur les dépenses militaires et le marché de l'armement dans le monde, avait précisé, dans son rapport 2010, que l'Algérie consacrait en moyenne 3% de son PIB par an aux dépenses militaires. S'élevant à 10,4 milliards de dinars, celles-ci ont été multipliées par 60 fois en 20 ans puisqu'elles ont été estimées à 631 millions de dinars en 2011.
Des sources diplomatiques citées par la presse algérienne avaient, en temps opportun, affirmé que la Maison Blanche portait un intérêt particulier à cette question. Washington a d'ailleurs interpellé l'Algérie sur le mobile de son acquisition récente et massive de chars d'assaut, d'avions de combat sophistiqués, de sous-marins, de dispositifs de défense aérienne et de frégates maritimes ultramodernes. Alger avait répondu qu'il ne s'agissait de rien d'autre que «de moderniser l'armée nationale algérienne et de remplacer l'arsenal soviétique par un autre plus développé». Réponse qui n'avait convaincu personne.