Cycle de conférences autour des “Regards pluriels sur une ville blanche”

Réunissant intellectuels, chefs d’entreprise, politiciens, artistes, étudiants et habitants, ce rendez-vous s’est penché sur des problématiques actuelles tels que les paradoxes que vit Casablanca ou encore les enjeux de sa vie culturelle. En somme, cet événement visait à mener une  réflexion sur la politique de la ville et le rôle de ses citoyens.

La conférence “Casablanca, berceau de la tolérance” a permis d’élaborer des solutions pour agir, faire en sorte que la jeunesse s’approprie la citoyenneté et que chacun puisse comprendre son rôle dans la politique de la ville.

Au cours de cette rencontre, une enquête a montré que très peu de gens se sont manifestés pour témoigner de leur implication dans la vie politique du Royaume. Un véritable problème que connaît le Maroc, car les citoyens se sentent peu concernés par la politique. Après ce bref sondage, il fut aisé de s’apercevoir que le pays a besoin d’un regain de citoyenneté, et cela peut, entre autres, se réaliser à travers le vote. Car critiquer les actions politiques est  certes louable, mais combien votent pour rendre visible leur mécontentement ou leur approbation des politiques actuelles? Etre  sensibilisé à la politique était une espèce de prise de conscience tout au long de la conférence. Comme l’ont souligné les représentants de l’Association pour la tolérance “Moultaqa”, Casablanca est un croisement des différentes religions monothéistes qui coexistent dans la paix et la tolérance. Cependant, pour améliorer cet échange religieux, il faut faire l’effort d’user des différences de tout un chacun pour permettre aux hommes de s’ouvrir les uns aux autres.

Dans la Ville blanche, des événements sont organisés en faveur de cette ouverture d’esprit. Pour exemple, le concert  de gospel et de chants religieux qu’on avait organisé à Casablanca le 19 décembre, animé par des chrétiens et des musulmans. Une mixité culturelle et religieuse qui permet à cette ville d’être un exemple d’humanisme et d’universalisme que prônent les trois monothéismes.

Pour améliorer la coexistence des individus, des solutions ont été proposées, telles que regrouper et changer la ville.  Auparavant, les médinas étaient un symbole de coexistence des différentes classes sociales, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, car les différents quartiers ne se fréquentent plus. Condamner l’école primaire privée qui segmente les catégories sociales de la population casablancaise dès le plus jeune âge ou encore réinstaller la citoyenneté en comprenant les enjeux qui animent une ville telle que Casablanca, tels sont les propos pertinents et récurrents des intervenants.

Qu’est-ce que la tolérance? Est-ce l’amour, la compassion, la coexistence ou encore le vivre ensemble? Les points  de vue des invités ont divergé mais tous se sont entendus sur le fait que Casablanca est bel et bien un modèle et un berceau de tolérance. Cependant, il y a incontestablement un besoin d’implication de la part des citoyens pour améliorer une ville dont la gouvernance laisse beaucoup  à désirer.