Croissance verte et économie du savoir : Maroc et Corée du Sud se donnent la main


Nezha Mounir
Mercredi 31 Octobre 2012

Croissance verte et économie du savoir : Maroc et Corée du Sud se donnent la main
"Croissance verte, économie du savoir et développement des ressources humaines : quelle vision pour l'avenir ?" Tel est le thème de l’atelier organisé ce mardi  à Rabat, à l'initiative du Haut commissariat au plan (HCP) et de l'Ambassade de Corée à Rabat.  Cet événement s’inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire des relations bilatérales entre le Maroc et la République de Corée du Sud. De hauts responsables des deux pays ont animé cet atelier. L’occasion de faire état des multiples expériences dans le domaine et de marquer un point d’arrêt sur les réussites et les limites qui en découlent.
Ainsi Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au plan, a indiqué, dans son discours d’ouverture, que c’est la deuxième fois qu’une rencontre sur l’économie verte est organisée en partenariat avec la Corée du Sud. Et de souligner que beaucoup de similitudes rassemblent les deux pays aussi bien sur le plan historique de par l’occupation et la lutte livrée pour l’indépendance que sur le plan économique. D’énormes défis en somme. Ainsi comme l’a souligné M. Lahlimi, la Corée du Sud est aujourd’hui un pays qui a su, dans la durée, devenir, une des plus grandes puissances du monde. Son expérience est devenue source d’inspiration pour plusieurs pays émergents. Il a noté, par ailleurs,  que le  Maroc, de son côté,  s’est engagé ces dix dernières années dans de vastes chantiers à même de résorber son déficit historique. C’est ainsi qu’il a pu réaliser  des taux de croissance des plus performants enregistrés en Amérique du Sud et en Afrique, sans omettre la réduction du chômage et de l’inflation. Bien évidemment, la crise internationale a généré de nombreuses mutations, a poursuivi M. Lahlimi. Ainsi, les énergies renouvelables, les biotechnologies, l’économie du savoir se profilent comme les principaux moteurs de l’économie mondiale. C’est dans ce cadre que le  modèle de développement est appelé à connaître une nouvelle dynamique nourrie par d’ambitieux programmes notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles qui contribuent à la promotion d’une économie verte.
D’emblée,  Seung-jun Kwak, président du « Conseil présidentiel pour la vision du futur » de la Corée de sud, a tenu à remercier le Maroc qui a soutenu son pays pour l’obtention d’un siège  non permanent au Conseil de sécurité à l’ONU. Parler du miracle coréen n’est pas toujours aisé vu le nombre de performances réalisées par ce pays en si peu de temps. Certes le pays est classé au 13ème rang de l’économie mondiale, mais M. Kwak parle pourtant d’une petite économie d’ouverture. Ceci  s’explique par des raisons géopolitiques vu que la Corée est entourée par des puissances économiques mondiales, en l’occurrence le Japon, le Chine et les Etats-Unis. De ce fait, le pays se trouve en perpétuelle lutte afin de rattraper les progrès réalisés de par le monde. Il y va de sa survie. D’ailleurs, comme l’a encore expliqué M. Kwak, 92% de l’économie du pays est tributaire du commerce extérieur. Il va de soi que le marché domestique ne peut résorber la totalité de la production nationale, d’où l’ouverture vers l’extérieur.
Autant faire profiter les autres de ses avancées en informatique et en technologies de pointe. Le secret réside dans la productivité et la grande compétitivité sur les marchés mondiaux.
C’est d’ailleurs le premier pays dans la région à avoir signé un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
Quant à Aziz Akhannouch,  ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, il a d’abord salué les performances de la Corée du Sud qui, en l’espace de 30 ans, a pu se faire une place parmi les puissances mondiales. Il a par la suite rappelé que le Maroc et la Corée ont toujours travaillé de concert afin de promouvoir la croissance verte. D’ailleurs, le Royaume a bien pris conscience du lien étroit existant entre croissance et économie verte. Il ne peut en être autrement pour un pays dont  40% de la population vit en zone rurale. « Depuis 2008, nous avons entamé une vraie révolution verte. Le secteur a été transformé afin de réaliser le bien-être de la population», a indiqué le ministre. Pour ce, un large programme a été conçu afin d’adopter des modes de production plus performants, de préserver la biodiversité, de réhabiliter le sol et de mettre l’enseignement au service des agriculteurs. Il va de soi que la prise de conscience devra être globale et impliquer tous les acteurs, a-t-il ajouté. 


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