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Le taux de croissance du Maroc s’est limité à 0,5% au titre du deuxième trimestre contre 4,2% durant la même période de l’année 2015, a annoncé le HCP dans sa note d’information sur la situation économique au deuxième trimestre 2016.
Ainsi, le rythme de croissance de l’économie nationale a perdu plus de trois points par rapport au deuxième trimestre de la même période de l'année précédente, confirmant la tendance baissière observée au premier trimestre de cette année (1,7% contre 4,7% pour la même période en 2015).
L’institution présidée par Ahmed Lahlimi Alami impute cette régression à la baisse de l’activité agricole et à l’accroissement modéré des activités non agricoles.
Dans un communiqué, le HCP ajoute que « le niveau général des prix a connu un ralentissement de son rythme de croissance, alors que le besoin de financement de l’économie a enregistré une hausse».
L’analyse par secteur des chiffres recueillis par le Haut-commissariat apporte des éclaircissements édifiants sur l’évolution de l’économie marocaine.
Les statistiques révèlent, en effet, que la valeur ajoutée du secteur primaire en volume (corrigée des variations saisonnières) a connu une baisse significative. Après la forte croissance de 14% durant le deuxième trimestre de l’année 2015, elle a dégringolé à 10,2% durant la même période en 2016.
En cause notamment, «la baisse aussi bien de l’activité de l’agriculture de 10,9% au lieu d’une hausse de 14,7% une année auparavant et que celle de la pêche de 2% au lieu d’une hausse de 6,7% », a relevé le HCP.
Au niveau du secteur secondaire, la valeur ajoutée a réalisé une modeste croissance passant de 2,2% le même trimestre de l’année précédente à 1,1%.
Le Haut-commissariat au plan attribue ce ralentissement à l’accroissement des valeurs ajoutées des industries de transformation de 1,9% au lieu de 4%; du bâtiment et travaux publics de 0,9% au lieu d’une baisse 0,1%; ainsi qu’à la baisse de celles de l’industrie d’extraction de 1,2% au lieu d’une baisse de 6,2%; de l’électricité et eau de 1,8% au lieu d’une hausse de 4,8%.
A l’exception des hôtels et restaurants qui ont enregistré une baisse de leur valeur ajoutée de 2%, il est à souligner, en revanche, que toutes les composantes du secteur tertiaire ont dégagé des croissances positives. La valeur ajoutée a progressé de 1,7%. Elle était de 0,8% à la même période de l’année 2015.
C’est vrai pour les postes et télécommunications qui ont progressé de 4% contre 3,2% l’année précédente, le commerce (3,1% au lieu de 0,9%), les services rendus aux ménages et aux entreprises (2,3% au lieu de 2,8%), les services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale (1,7% au lieu de 0,6%), les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (0,7% au lieu de 0,5%) ainsi que le transport qui s’est accru de 0,3% au lieu de 1,9%.
Ainsi, comme l’a souligné le HCP, la valeur ajoutée globale réalisée par l’ensemble des activités économiques a connu une croissance modeste de 0,2% contre 2,9% enregistré au deuxième trimestre de l’année dernière.
«Au total, le Produit intérieur brut (PIB) en volume s’est accru de 0,5% durant le deuxième trimestre 2016 au lieu de 4,2% une année auparavant, et ce compte tenu de l’augmentation des impôts sur les produits nets des subventions de 6,6% au lieu de 15,6%. Aux prix courants, l’accroissement du PIB s’est situé à 2,1% au lieu de 6,2%, une année auparavant. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a été de 1,6% au lieu de 2%», a noté le HCP.
Avec une contribution à la croissance de 2,7 points au lieu de 1,7 point, la demande intérieure s’est améliorée de 2,5% au deuxième trimestre contre 1,5% à la même période de l’année 2015.
«Dans ce cadre, explique le HCP, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 2,2% au lieu de 1,8%, contribuant pour 1,3 point à la croissance au lieu de 1,1 point».
La consommation finale des Administrations publiques, de son côté, a enregistré une hausse de 0,8% au lieu de 2,3%, avec une contribution à la croissance de 0,2 point au lieu de 0,5 point, a-t-elle poursuivi. Alors que l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variations de stocks) a connu une hausse de 3,9% au lieu de 0,4% à la même période de l’année passée, avec une contribution à la croissance de 1,2 point au lieu de 0,1 point, a-t-elle relevé.
A noter que les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 2,2 points au lieu d’une contribution positive de 2,5 points le même trimestre de l’année précédente, selon le HCP.
«Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 4,6% durant le deuxième trimestre 2016 au lieu de 5,1% une année passée, alors que les importations ont connu un net accroissement de 8,7% au lieu d’une baisse de 1,5%».
Autres enseignements : le revenu national brut disponible a connu une progression de 2,5% au lieu de 3,5% durant le deuxième trimestre de l’année 2015, l’épargne nationale s’est située ainsi à 28,7% du PIB au lieu de 29,1%, alors que l’épargne nationale s’est située à 28,7% du PIB au lieu de 29,1%. Le besoin de financement de l’économie nationale a connu une hausse, passant de 2,9% du PIB à 4,6%.