Pour ce qui est de la rencontre, toutes les conditions étaient réunies pour faire de cette finale une affiche de haut niveau : une bonne pelouse, un public qui a répondu à l’appel et qui a fait preuve de beaucoup de civisme tout au long de la partie et deux formations dont les prestations sont des meilleures en championnat national.
En ce qui concerne le match, les Fassis avaient la possibilité d’ouvrir la marque dès la 8e minute quand l’arbitre Yara leur a accordé un penalty que Tigana a raté. Dès lors, le match a pris une autre tournure, et les Fussistes sont devenus plus entreprenants. Ils vont rater deux occasions sur des balles arrêtées avant qu’Issoufou El Hassan ne leur donne l’avantage à la 35e minute en inscrivant le premier but. Avant la pause, les coéquipiers de Laâmri sont parvenus à tremper la vigilance du gardien Badda, mais le but ne leur a pas été accordé pour un probable hors-jeu. De retour des vestiaires, le public avait pratiquement droit au même scénario : Bourezzouk rate une occasion de but très nette et trois minutes plus tard, Hicham El Fatihi, bien servi par El Bekkali, marque le deuxième but pour le FUS. N’ayant plus rien à perdre, les hommes de Taoussi se sont lancés à l’attaque et sont parvenus à inquiéter la défense adverse. A la 58e minute, Driss Belaâmri, très individuel comme à son habitude, a réussi à réduire le score suite à une action personnelle. Depuis, les Rbatis semblaient plus hésitants et leur défense flottante. Lahrari et les siens avaient d’ailleurs la possibilité de revenir au score, mais à chaque fois leurs tentatives échouaient à cause de la précipitation ou par manque de maturité technique. Les dernières minutes de la partie étaient dures pour la formation rbatie qui a souffert jusqu’au sifflet final de Yara. Cette finale, de niveau très satisfaisant, a prouvé encore une fois, si besoin en est, que ces deux formations qui occupent des places en haut du tableau en championnat, sont en train de réaliser une bonne saison, que les cadres nationaux, en l’occurrence Ammouta et Taoussi méritent l’encouragement de leurs clubs et de leurs supporters, et que si on leur accorde du temps et de la confiance, ils peuvent donner à notre football cette touche qui lui manque.