-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
-
L’initiative "Years of Culture" dévoile le programme d’automne de l’année culturelle "Qatar-Maroc 2024"
Devant un public cosmopolite, enthousiaste et aux anges, les maâlems Said Oughassal et Abdellah Akharraz avec le groupe ouest africain Djembe new style ont offert aux Souiris et aux nombreux touristes une soirée magique, riche en sonorités. Il faut dire que le guembri, crotales et le djembe étaient les véritables stars de ce concert d’ouverture qui proposait un spectacle éblouissant à tous points de vue.
Les couleurs vives et variées des musiciens, les sonorités, les percussions et les différentes figures chorégraphiques offraient au public un spectacle digne d’une édition anniversaire exceptionnelle. Comme le souligne Neila Tazi Abdi, directrice et productrice du Festival, « cette édition s’inscrit dans la continuité et la même exigence qui nous anime depuis le premier jour : (à savoir) préserver l’art des gnaoua, relever le challenge d’une programmation inédite, renforcer la convivialité et exalter encore une fois le socle de nos valeurs de tolérance et d’universalisme.»
Comme chaque année, la Place Moulay Hassan fut noire de monde. Tout comme les artères de la médina prises d’assaut par des centaines de personnes dont de nombreuses familles mais aussi des marchands ambulants et quelques saisonniers dont les modestes étales proposent divers produits. Un joli « désordre » qui fait aussi le charme et la beauté des lieux en cette période de fête.
Sur scène, le Festival bat son plein. Tout heureux de présenter le fruit de collaboration (résidence artistique), les artistes ont interprété et exécuté avec brio de merveilleux numéros dans une ambiance chaude et très rythmée. Sous les flashes d’une nuée de photographes qui, comme leurs collègues de chaînes de télévision, se bousculaient pour immortaliser ces rares instants de bonheur.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette entrée en matière fut très émouvante et ce ne sont pas les autorités nationales et locales qui diront le contraire. Des centaines de festivaliers sont entrés en transe, offrant ainsi une belle image, celle d’une ville joyeuse et fière d’abriter un événement de dimension internationale.
Précisons que d’autres groupes ont également égayé le public en ce même lieu. Il s’agit du maaâlem Abdeslam Alikane et Tyour gnaoua qui ont offert à leur tour une belle fusion, une tradition tout aussi chère que les résidences au festival.
Quelques heures plus tôt, les habitants d’Essaouira s’étaient retrouvés à Bab Doukkala pour assister à la grande parade d’ouverture du Festival. Un moment particulier chez les gnaoua venus de toutes les régions du Maroc qui, à cette occasion, célèbrent cet instant en compagnie de quelques membres de leur famille. Pour rappel, ce rituel « se veut non seulement une bénédiction, mais aussi une prière pour les grands maîtres gnaoua défunts ou malades qui ont transmis leur savoir », expliquent les organisateurs.
Mais la grande nouveauté de ce festival et sans doute le temps fort de cette édition est la tenue du forum sur le thème «Société en mouvements, cultures en liberté » inauguré dans la matinée de vendredi en présence de nombreuses personnalités du monde de la politique, de l’économie, des arts et des lettres.