La première étape longue de 165 km conduira les participants à Safi. Une étape relativement facile où les rouleurs s’en donneront à cœur joie, à moins que le vent du large, tout proche, ne s’en mêle.
Après avoir frôlé l’annulation pour des raisons purement budgétaires, le Tour du Maroc, épreuve phare du cyclisme national, a pu être sauvé de justesse. Le ministère de la Jeunesse et des Sports ayant décidé de prendre en charge la moitié des frais d’organisation, le reste étant couvert par les quelques sponsors qui croient en ce sport pour véhiculer leur image de marque.
Pour sauver cette 22ème édition, on a également adopté une approche qui a déjà donné ses fruits, et qui consiste à mettre en place une Commission nationale et de Commissions régionales composées des représentants des départements ministériels et administrations concernés : Jeunesse et Sports, Fédération, Intérieur, Douanes, Santé, Protection civile, Tourisme et Artisanat, Sûreté Nationale, Gendarmerie Royale, Forces Auxiliaires.
En effet, le Tour du Maroc a toujours été une affaire d’État et que jusqu’au début des années soixante-dix, c’était le ministère de la Jeunesse et des Sports qui prenait en charge tous les frais d’organisation. Cependant, il y a lieu de préciser qu’à l’époque, le budget du Tour était de l’ordre de 200 à 250 mille dirhams. Évidemment, c’était l’époque où tout le monde dormait dans des internats scolaires, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
S’il n’y avait pas eu toutes ces années perdues et les effets pervers d’une très longue crise, l’organisation du Tour du Maroc n’aurait pas dû poser problème aujourd’hui et les sponsors se seraient bousculés au portillon. Ce qui prouve que les responsables de la Fédération de cyclisme doivent être plus imaginatifs pour créer un produit pouvant intéresser les sponsors, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui.
Mais tant qu’on n’aura pas mis en œuvre les réformes structurelles nécessaires, on ne pourra pas mettre sur le marché un produit compétitif et partant un spectacle de qualité. Car le sport est devenu aujourd’hui une véritable industrie. Et pour atteindre ce niveau-là, le cyclisme national a encore beaucoup de chemin à faire.
La grande inconnue cette année, c’est la participation nationale à cette 22ème édition. Certes, la Fédération a engagé, comme précédemment, trois équipes. Mais celles-ci n’ont pas été préparées pour une pareille épreuve. On s’est contenté de la participation aux courses nationales du week-end qui ont plutôt l’air de kermesses populaires. Ce sont presque toujours les mêmes que l’on retrouve en tête, mais au Tour, la confrontation sera très difficile et la concurrence très rude. Les coureurs cyclistes marocains auront donc à affronter des champions équipés de vélos sophistiquées et bien préparés, ce qui n’est pas leur cas puisqu’on ne les a rassemblés qu’en dernière minute. Ils partent déjà avec un handicap sérieux. Il ne faut donc pas s’attendre à un miracle.
Itinéraire du Tour
-10 avril : 1ère étape ( El jadida-Safi) 156 km
-11 avril : 2ème étape (Safi-Essaouira) 130 km .
-12 avril : 3ème étape (Essaouira-Agadir) 170 km
-13 avril : 4ème étape (Aoulouze-Ouarzazate) 158 km.
-14 avril : 5ème étape (Ouarzazate-Tinghir ) 168 km.
-15 avril : 6ème étape (Tinghir-Errachidia ) 136 km
-16 avril : 7ème étape (Errachidia-Midelt ) 136 km .
-17 avril : 8ème étape (Khénifra-Meknès ) 150 km
-18 avril : 9ème étape (Meknès-Rabat ) 136 km
-19 avril : 10ème étape (Rabat-Casablanca) 120 km