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En effet, le Maroc occupe dans l’indice de 2016 la 90ème place avec un score de 37 points sur 100.
L’Indicateur de perception de la corruption (IPC) se base, selon un communiqué de presse de TM, sur différentes sources d’enquêtes pour établir un score et un classement des pays sur une échelle de corruption et de manque de transparence. 13 sources ont été utilisées en 2016. Le Maroc fait l’objet de cette enquête depuis 1999. 7 enquêtes différentes ont été utilisées en 2016 dans le cas du Maroc.
« Dans l’ensemble, notre score est un score qui nous met dans une situation endémique et on est dans un enlisement depuis près de 17 ans. Et ce malgré les discours multiples et les bonnes intentions et malgré malheureusement l’adoption de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption pour laquelle TM a lutté pratiquement depuis son existence », a mis en avant Azeddine Akesbi, membre du Conseil national de TM, dans une déclaration à Libé.
Selon lui, il faut lire les résultats de l’index de perception de la corruption de cette année à la lumière des résultats des années précédentes notamment depuis 1999, car en cette année-là, le Maroc a été inclus pour la première fois dans les enquêtes de TI.
« Ce qui est intéressant, a-t-il expliqué, c’est de voir l’évolution dans le temps ». Et d’ajouter : «De 1999 jusqu’à 2011, l’échelle d’appréciation était de 1 à 10. La note 1 signifie le maximum de corruption et de manque de transparence et la note 10 signifie l’absence de corruption. Malheureusement, à part 2000-2001 où le Royaume a obtenu 4 à 4.5 points sur 10, durant les autres années, la note du Maroc était autour de 3.2 ou 3.4, ce qui correspond à un niveau de corruption qu’on qualifie à l’échelle internationale d’endémique ou systémique, c’est-à-dire que la corruption touche l’ensemble de l’économie de la société ».
Comment expliquer que le Maroc soit resté coincé dans ce cercle vicieux depuis des années ? Pour Azeddine Akesbi, c’est à cette question que les dirigeants de TM ont tenté de répondre lors de la conférence de presse de mercredi dernier. Le problème fondamental, d’après lui, est celui du «non-passage à l’acte, de non-mise en œuvre. Il y a des discours et des déclarations, mais il n’y a pas de changement au niveau de la réalité. Et on s’interroge s’il n’y a pas, en fait, un manque de volonté politique réelle au niveau de l’Etat pour changer la situation ».
Plusieurs exemples expliquent cet état de fait. Akesbi a cité celui de l’Instance centrale de prévention de la corruption mise en place en 2007. L’expérience a montré qu’ « elle est inefficace. Elle a tout simplement un rôle de conseil et de figuration », a-t-il souligné. Et de préciser que la Constitution 2011 a stipulé la création d’une instance de probité et de lutte contre la corruption qui soit indépendante et dotée des pouvoirs d’investigation. « Malheureusement, a expliqué Azeddine Akesbi, le texte de loi qui a été adopté pour la nouvelle instance ne change rien. Il marque plutôt un recul. C’est une institution sans moyens et sans attributions pour pouvoir véritablement être indépendante et faire de l’investigation ».
Un autre exemple qui montre le hiatus entre le discours et la réalité est celui du projet de loi relatif à l’accès à l’information qui « est fondamental du point de vue de la transparence dans la gestion des affaires publiques » précisant que ce principe a été mis en exergue par l’article 27 de la Constitution 2011. « Le projet de loi soumis à la deuxième Chambre depuis pratiquement plus de 8 mois est en nette régression au point que la société civile demande de se contenter de l’article 27 de la Constitution».
Il convient de rappeler que le rapport de T.I a mis en exergue l’échec des pays arabes dans la lutte contre la corruption et l’impunité. Il a souligné qu’en dépit des changements politiques que le monde arabe a connus ces dernières années, la lutte contre ce fléau n’a enregistré aucun progrès. Pis, la majorité des pays arabes ont échoué à répondre aux attentes de leurs peuples pour édifier des systèmes politiques à même de permettre plus de transparence et de reddition des comptes.
L’échec de la lutte contre la corruption s’explique, selon la même source, par le recul de la plupart des pays arabes dans l’index de perception de la corruption pour l’année 2016. Près de 90% de ces pays ont obtenu une note inférieure à 50.
Ledit rapport a souligné que cinq des 10 pays les plus corrompus dans le monde sont arabes. Il s’agit en l’occurrence de l’Iraq, la Libye, le Soudan, le Yémen et la Syrie. Dans ces pays règnent l’instabilité politique, la guerre et les conflits internes et ils sont ébranlés par le terrorisme. Le rapport a indiqué que la guerre et les conflits alimentent la corruption, notamment politique.