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Sur le choix de thème de cette exposition, Mohamed Rachidi, responsable du mécénat culturel à la SG, a affirmé qu’il part fait de l’omniprésence de la présentation ou la représentation du corps dans les pratiques artistiques marocaines. Le corps revient sans cesse. Il est au cœur de la production des artistes marocains, malgré la sensibilité du sujet dans une société, où la religion prohibe la représentation du corps, mais ne l‘interdit pas réellement. Mohamed Rachid pense que cette exposition a pour objectif de dévoiler cette contradiction entre le pensable et le réel, entre ce que la société pense « Nous », et ce que le « Je », l’individu fait réellement.
Il y a aussi la volonté, a souligné Mohamed Rachidi, de dépasser le clivage qui divise les artistes autour de la figuration et de l’abstraction du corps et de montrer ce corps quel que soit le champ, il y a du corps. Rachidi donne l’exemple des tableaux de certains artistes présentés à l’exposition, comme ceux d’Hamdi Mohamed, Mehdi Qotbi ou Labied Miloud qui travaillaient sur des styles différents et appartiennent à des écoles distinctes, mais partagent la représentation du corps.
Qu’en est-il du traitement du corps dans les propositions artistiques au Maroc ? Comment les artistes marocains et étrangers impliquent-ils le corps dans leurs œuvres ? Pour Mohamed Rachidi, le corps apparaît dans la production artistique marocaine comme sujet de pensée poétique et philosophique, d’une inépuisable fertilité. Avant d’ajouter : « Le corps se révèle aussi comme il est, c’est-à-dire qu’il est soumis à la vie, à la mort, à la maladie, la souffrance, la joie, le plaisir… et donc même dans le rêve, le corps fait partie de la vie ».
Mohamed Rachidi a confié qu’à travers cette exposition, il a voulu opérer une triple ouverture : d’abord une ouverture physique de lieu, en donnant l’accès à des lieux non autorisés jusqu’à présent. Une ouverture symbolique à d’autres artistes, en l’occurrence étrangers qui vivent et travaillent au Maroc. Car il croit que ces artistes doivent être reconnus et médiatisés, parce qu’eux aussi participent au développement de la culture du Maroc. Et enfin, une ouverture artistique, sur des médiums et des techniques différents comme la sculpture, la photographie, la vidéo, entre autres. Entrée libre jusqu’à le 30 avril 2010.