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Une convention de partenariat entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et la province d’Ifrane a été paraphée il y a moins de quatre ans et dont l’objectif essentiel est de définir le cadre de collaboration entre les deux partenaires pour la réalisation de l’étude de recensement des sites potentiels en micro-centrales hydroélectriques (MCH) dans la région d’Ifrane. Cette étude de recensement des sites potentiels en MCH portait sur la définition des zones d’étude, l’élaboration de la liste des villages à étudier, l’enquête de terrain et la prospection et l’évaluation du potentiel hydro-électrique des sites retenus. Quatre actions ont été prévues dans le cadre de cette convention de partenariat qui s’est fixé comme échéancier pour la réalisation de l’étude en question, la période allant du mois de juin 2004 au mois de juillet 2006 à savoir : • Etude préliminaire pour l’élaboration de la liste des villages à étudier. Cette activité permet de recenser, sur la base des informations collectées par les services techniques de la province et des cartes topographiques, tous les douars non électrifiés et qui sont à proximité des cours d’eau pérennes. • Enquêtes et prospections d’identification à travers des visites techniques qui auront lieu dans les villages à étudier et qui permettront de retenir les sites (douars et groupement de douars) dont le potentiel hydraulique permettrait d’obtenir une production. • Evaluation du potentiel par une série de mesures hydrauliques et topographiques qui se feront sur la base de la liste des douars identifiés et qui seront effectuées pour l’évaluation du potentiel hydro-électrique des sites retenus. • Elaboration de la monographie qui proposera une configuration technique en matière d’électrification des sites étudiés par micro-centrales hydrauliques. Cette dernière action permettra de monter des projets de réalisation de micro-centrales hydrauliques dans les régions d’Ifrane. Depuis le temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le résultat de ce projet tarde à venir et dans l’attente de voir de tels projets de micro-centrales hydroélectriques prendre forme un peu partout aux alentours de nos petites bourgades comme Bekria et Zaouïa d’Ifrane et de nos villes telles que Ifrane, Ain Leuh et Timahdite où la demande d’énergie est en nette progression surtout en cette saison d’hiver où il est impossible de vivre dans ces régions sans cette énergie indispensable pour le chauffage des foyers et des édifices publics comme les écoles, les hôpitaux et les dispensaires. Il importe de rappeler à qui veut bien l’entendre, surtout au niveau du Haut commissariat chargé des Eaux et Forêts et de la lutte contre la désertification, qu’en l’absence du bois de chauffage subventionné comme par le passé très récent, nos forêts aujourd’hui subissent le martyre à cause de ces coupes de bois illicites qui s’effectuent même en plein centre-ville d’Ifrane et qui ne sont pas sans raison puisque le pouvoir d’achat des pauvres gens qui se ravitaillent en bois de chauffe volé indispensable pour leur progéniture en ces temps de très basse température, ne leur permettrait jamais de se procurer une moyenne de cinq tonnes de bois de chauffe par an vu le prix de 800,00 dh la tonne affichés par la mafia du bois sur le marché local. De même, nous osons espérer que les pouvoirs publics au niveau central de Rabat se pencheront sérieusement sur cette situation que vivent ces populations de cette province à cause des grands froids qui commencent à sévir dans la région où la température peut aller jusqu’à moins 18 et 20 degrés le soir en hiver. Dans cette optique et tout en saluant les grands efforts déployés par nombre de fonctionnaires de l’Etat dont notamment des enseignants résidant surtout à Ifrane en vue d’équiper leurs logements en moyen de chauffage centralisé utilisant des chaudières à gaz, nous osons espérer que le ministre de l’Energie et surtout celui de l’Economie et de la Privatisation pourrons prendre en ligne de compte cette nouvelle donne dans la Gestion de la problématique liée à la structure de la consommation énergétique au Maroc surtout quand on sait pertinemment - comme l’a bien dit Fathallah Oulalou – qu’une bonne partie de cette consommation a un caractère social, essentiellement le gaz butane qui pourrait se substituer au bois de chauffage et préserver ainsi nos forêts de la dégradation et notre pays de la désertification qui menace nos régions montagneuses et qui implique aujourd’hui une subvention de 2,2 milliards de DH par an.