-
Managem finalise la cession de la compagnie minière d'Oumejrane au profit de Purple Hedge Resources Morocco
-
Décarbonation des transports : Le Maroc accueille le Green Impact Expo & Summit 2025
-
Pêche au poulpe : Des résultats "satisfaisants" dès les premiers jours de la saison hivernale 2025
-
Sociétés cotées : L'AMMC publie les déclarations mensuelles de décembre 2024 relatives au programme de rachat
-
Position extérieure globale : Une situation nette débitrice de 785 MMDH à fin septembre 2024
Certaines langues «médisantes» seront même tentées de conclure que des « mains occultes » œuvrent pour engranger le vent en boostant les données, de telle sorte à arriver, contre vents et marées, aux objectifs fixés de la Vision 2020.
Quoi qu’il en soit, l’ONMT fait preuve d’un optimisme sans faille lorsque son directeur a relevé que le Maroc, fort de tous ses atouts, a tout de même pu maintenir son attractivité touristique et a réussi à décrocher de nombreuses distinctions à l'échelle internationale. Que nenni !, diront d’aucuns, sachant que même si le Maroc s'est classé, selon World Economic Forum, troisième pays le plus accueillant au monde, dans le Top 10 des destinations à visiter en 2015 (Lonely Planet), deuxième destination la plus "cool" à visiter en 2015 (Forbes), et que la ville de Marrakech a été choisie deuxième destination favorite des Français (Trivago), sixième destination au monde et première en Afrique (TripAdvisor), il n’y a pas de quoi pavoiser avec des fatalités à prendre très au sérieux. En effet, nombre de professionnels du secteur rappellent, non sans grande désolation, le message de "grande vigilance" que la France a rendu public, en début d’octobre dernier, dans le sillage de l'assassinat d'Hervé Gourdel, le 24 septembre dernier en Algérie, et de l'appel du groupe Etat islamique (EI) à tuer des Occidentaux, notamment des Français. Ces spécialistes, toujours perplexes, enchaînent avec le souvenir encore vivace du taux de réservations de ces pourvoyeurs de devises qui a chuté de près de 50%, soit l'équivalent de 550 réservations par jour contre 1.000 en temps normal. Et sachant qu’avec deux millions de visiteurs par an, les Français représentent le premier contingent au Maroc, où le tourisme est le deuxième contributeur au PIB (environ 10%), l’on ne peut que souscrire - et à juste titre - à ces inquiétudes.
Par contre, Lahcen Haddad semble ne pas être secoué pour autant par cette situation, vu qu’il ne fait que louer, par monts et par vaux, l’image du Maroc ainsi que de saluer l'implication de l'ONMT…
En effet, à l’occasion de la tenue du Conseil, M. Haddad avait, également, mis l'accent sur le rôle qui incombe à l'Office en tant qu'acteur incontournable pour le rayonnement du produit Maroc.
"Pour 2015, on va essayer de conquérir les marchés millionnaires, à travers la conclusion de contrats avec des tour opérateurs et des compagnies aériennes et de diversifier l'offre à ces marchés, à savoir le tourisme balnéaire, de famille, culturel, de niche et golfique", a confié le ministre à la MAP avant d’assurer que :
"Le plan d'action de 2015 est ambitieux et on est confiant que l'activité va reprendre avec une croissance qui va arriver à plus de 8%".
Tout ceci est bien beau mais pour rappel, le chiffre des 10 millions annoncés pour 2010 n’a été malencontreusement atteint que 3 ans plus tard, soit en 2013.
Ainsi, pour plusieurs professionnels de la place, il ne faut pas crier victoire trop vite dans la mesure où pour atteindre les résultats escomptés par la Vision 2020, il est, en effet, nécessaire d’être réglé comme du papier à musique. Et si tous les moyens sont bons pour appâter plus de consommateurs, il est bien évident qu’il ne faut surtout pas exclure l’importance du tourisme interne dans l’équation. Sachant que les touristes nationaux ne représentent aujourd’hui que 28% de parts de marché en termes de consommation du produit touristique, l’on est encore loin de changer la donne, surtout avec un plan Kounouz biladi qualifié de flop pour ses nombreuses lacunes…