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Le Grand Prix de la fiction américaine, le plus prestigieux de la soirée, est allé à «Beasts of the Southern Wild» (Les bêtes du sud sauvage), de Benh Zeitlin, un film peuplé d’animaux imaginaires, racontant le parcours initiatique d’une fillette de six ans aux confins du monde.
Le film a été développé dans le cadre d’un programme du Sundance Institute, organisateur du festival.
«J’espère que ce film sera comme un étendard pour les producteurs, afin qu’ils permettent aux réalisateurs d’explorer le monde, pas seulement d’un point de vue créatif mais aussi physiquement, pour pouvoir aller au bout du monde comme nous l’avons fait», a déclaré M. Zeitlin, dont c’est le premier long-métrage.
Le documentaire «The House I Live In», d’Eugene Jarecki, retrace pour sa part les 40 ans de «guerre contre la drogue» menée par les Etats-Unis, qui a envoyé des millions de personnes — essentiellement noires — en prison.
«Le résultat de la guerre contre la drogue aux Etats-Unis est une tragédie. Nous avons 2,3 millions de personnes en prison aux Etats-Unis, plus que tout autre pays au monde. C’est un secret terrible et tragique», a-t-il déclaré en recevant son prix.
Dans la catégorie film de fiction étranger, le Grand Prix du Jury a été attribué au film «Violeta se fue a los cielos» (Violeta s’en est allée au ciel) du Chilien Andrés Wood, une «biopic» de la chanteuse Violeta Parra, icône de la musique chilienne décédée en 1967 après s’être tiré une balle dans la tête.
Le Grand Prix du Jury du documentaire étranger est allé à «The Law in these parts» de l’Israélien Ra’anan Alexandrowicz, qui s’interroge, à travers les témoignages de magistrats, sur le bien-fondé des lois d’exception créées en 1967 par Israël pour les territoires palestiniens occupés.
Le film turc «Can» de Rasit Celikezer est reparti avec un Prix spécial du jury, à l’instar des documentaires «Love free or die» de Macky Alston, «Ai Weiwei: Never Sorry» de Alison Klayman et «Searching for Sugarman», de Malik Bendjelloul.
Ce dernier a également reçu le Prix du public, également décerné au film américano-indien «Valley of the saints» de Musa Syeed, ainsi qu’au film américain «The Surrogate» de Ben Lewin et au documentaire américain «The Invisible War» de Kirby Dick. Le prix Next, destiné à récompenser un film à tout petit budget, a été décerné à l’Américain Mike Birbiglia pour «Sleepwalk with me».
La cérémonie de remise des prix avait début par un hommage au producteur Bingham Ray, l’un des pères du cinéma indépendant — «Secrets et mensonges» de Mike Leigh, «Lost Highway» de David Lynch ou «Breaking The Waves» de Lars von Trier — décédé lundi alors qu’il assistait au festival.
Près de 120 longs métrages étaient présentés cette année au festival de Sundance, dont 58 en compétition.
Le festival, fondé par l’acteur Robert Redford pour faire contrepoids aux studios hollywoodiens en offrant une vitrine à la production indépendante, est devenu au fil des ans le plus gros festival et marché du film aux Etats-Unis.
L’an dernier, le Grand Prix de la fiction américaine avait été décerné à «Like Crazy» de Drake Doremus, l’histoire d’un amour fou à l’épreuve de la distance, tandis que le Grand Prix du documentaire américain était allé au plaidoyer pour l’euthanasie «How to die in Oregon».