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Le défi de cette initiative louable : transformer un simple conteneur en un lieu de créativité, mais aussi transformer Bab Lhad en espace d’échange culturel et artistique.
«C’est magnifique car dans la rue, nous sommes confrontés à un public divers et donc multiple dans ses aptitudes réceptives du message artistique et esthétique. Dans la rue, le spectateur devient également un acteur agissant», fait noter Latefa Ahrrare qui supervise ce projet.
Permettre à tous l’accès à l’expression culturelle et artistique, à une identification déclinant ce Maroc pluriel, reste aussi l’un des objectifs de cette action. Si le public marocain découvre de temps à autre des sensibilités culturelles étrangères, en guise d’ouverture sur l’autre, le projet met en avant un autre concept consistant à présenter le produit culturel des étrangers vivant au Maroc. D’où la présence de nationalités : Chinois, Français, Subsahariens, Espagnols …
L’art dans la rue permet une certaine refonte de l’esprit communautaire entre Marocains, en dépit de leurs différentes politiques. Latefa Ahrrare a pu ainsi mettre côte à côte et dans un conteneur de 2,5m de large sur 5m de long, différents profils, mais aussi des tendances culturelles et artistiques. Ministres, opposants, parlementaires, sans-papiers, jeunes, femmes, hommes, poètes, artistes, autant de spectateurs pour dire que le vivre ensemble est possible, même dans un conteneur, où l’on peut, le temps d’un show, développer des visions et des imaginations créatrices. C’est bien là un espace pour l’amour et la paix.
Traduit dans les faits avec l’aide d’une troupe française «K’ta», ce projet entend prendre en charge presque toutes les expressions artistiques dont le théâtre, la musique, le cinéma, les rencontres littéraires… «Si en tant que génération, nous cherchions beaucoup le soutien et l’appui des autres, il est de notre responsabilité actuellement de prendre en charge les nouveaux lauréats et les nouvelles énergies artistiques, afin de permettre à tous de s’exprimer, de créer et d’innover», renchérit Latefa Ahrrare.
C’est dans ce sens que le public a été au rendez-vous avec le show intitulé «La plus forte» interprété par la compagnie En’Corps et le concert livré du haut du conteneur par Sif-Vai Projekt. Le Maroc regorge d’expériences qui réclament la démocratie culturelle. Ne dit-on pas que la rue est pour tous ?