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«Je recommande au Conseil d'étendre d'un an le mandat de la MINURSO, jusqu'au 31 octobre 2019, afin de donner à mon émissaire l'espace et le temps nécessaires à la création de conditions permettant au processus politique d'avancer», a-t-il écrit dans ce document obtenu par l'AFP.
« Cette prolongation s’inscrit dans le cadre de la même approche qu’Antonio Guterres défend dans l’affaire du Sahara depuis sa nomination au poste de secrétaire général de l’ONU. Jusqu’à maintenant, il reste constant dans ses positions», a affirmé Moussaoui Ajlaoui, expert associé au Centre d'études pour l'Afrique et le Moyen-Orient (AMES Center) dans une déclaration à Libé. Et de préciser : «Dans son rapport d’avril dernier, il avait défendu la MINURSO et demandé l’augmentation de sa dotation budgétaire et des moyens suffisants pour contrôler la zone tampon. Car ce qui s’est passé à Guergarat et à Tifariti a prouvé qu’elle est quasi absente à l’Est du mur de défense, alors que sa composante civile lézarde au Sahara et se contente de temps à autre de rédiger des rapports qui sont dans la plupart des cas hostiles au Maroc. Donc, la MINURSO a besoin de renforcer sa composante militaire. C’est l’orientation vers laquelle nous nous acheminons et c’est la même orientation que Guterres avait défendue devant l’Assemblée générale de l’ONU. Et probablement c’est ce qu’il va proposer la semaine prochaine devant le Conseil de sécurité ».
Moussaoui Ajlaoui a également estimé que le Secrétaire général s’est rendu compte que six mois est une durée insuffisante pour sortir du statu quo et qu’il faut donner suffisamment de temps à son envoyé spécial au Sahara, Horst Kohler, pour trouver une approche équilibrée et qui ne soit pas soumise aux aléas de la conjoncture.
Le rapport d’Antonio Guterres a également exhorté «les parties et les voisins à venir à la table de négociations de bonne foi», les 5 et 6 décembre en Suisse, tout en ajoutant que le Maroc et le Polisario ont accepté de participer à ces «discussions préliminaires» et en se disant confiant à propos des réponses encore attendues de l'Algérie et de la Mauritanie, les deux autres invités à la «table ronde» organisée à Genève.
« Le Maroc a fait montre de subtilité en acceptant l’invitation de Horst Kohler. En fixant comme date butoir le 20 octobre, ce dernier a certainement voulu faire pression sur le Maroc plus que sur les autres parties concernées par ce dossier », a ajouté notre interlocuteur en précisant que le Maroc refuse catégoriquement les négociations directes avec le Polisario, et il va prendre part à ces discussions sans renoncer à ses positions fermes concernant le dossier du Sahara, à savoir que toute solution doit prendre en compte sa souveraineté sur ses provinces du Sud.
Moussaoui Ajlaoui a ajouté que le fait d’avoir adressé des invitations à l’Algérie et la Mauritanie signifie que la communauté internationale entend les pousser à assumer leur responsabilité dans la recherche d’une solution définitive de ce dossier monté de toutes pièces et qui remonte à l’époque de la guerre froide. « La Mauritanie et l’Algérie ne veulent pas être impliqués directement dans les négociations. Ce sont ces deux pays qui ont été mis dans de beaux draps et non le Maroc », a conclu ce spécialiste des affaires africaines et du dossier du Sahara.