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Dimanche à l'aube, les gardes-côtes italiens ont signalé un canot en détresse à l'Astral, un voilier affrété par l'ONG Proactiva Open Arms, avant de préciser que les gardes-côtes libyens avaient pris la coordination de l'opération.
Lorsque Rome coordonne, les migrants sont conduits en Italie. Si c'est Tripoli, ils sont reconduits en Libye, où beaucoup sont à la merci d'un nouveau cycle de détention, violences et extorsion.
Mais selon un député italien à bord de l'Astral, les gardes-côtes libyens n'étaient pas sur place et ne répondaient pas à la radio lorsque le navire est arrivé à hauteur du canot. Les secouristes de cette ONG espagnole ont donc pris la décision d'embarquer les migrants en détresse.
Il s'agit de 105 personnes, dont 6 femmes, 32 adolescents et 6 jeunes enfants, originaires du Bangladesh, d'Egypte, du Nigeria, du Ghana ou encore du Soudan ou d'Erythrée, désormais bloqués dans des conditions très précaires sur le pont de l'Astral.
Lors de ses nombreuses opérations coordonnées par Rome, l'Astral a rapidement transféré les migrants secourus vers un plus gros navire qui les a ensuite conduits en Italie. Mais dans ce cas, Rome a renvoyé vers Londres parce que l'Astral bat pavillon britannique.
Dans la nuit, Londres a demandé à l'Astral de transférer les migrants sur l'Aquarius, un navire plus gros affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) et battant pavillon de Gibraltar (territoire britannique).
Les deux navires se sont retrouvés lundi matin à environ 30 milles nautiques au large de Tripoli, mais ont attendu toute la journée une confirmation écrite de Londres ou de Rome, seule garantie qu'un port européen sera désigné pour débarquer les migrants.
Interrogés par l'AFP, les gardes-côtes britanniques ont assuré qu'ils étaient informés de cet incident qui n'était "pas sous coordination britannique".
A la nuit tombante, Rome a finalement autorisé le transfert --et par conséquent le débarquement en Italie--, compte tenu de l'absence de réponse de Londres et du besoin de "protéger la santé et la sécurité des 105 migrants déjà éprouvés", selon un communiqué des gardes-côtes italiens.
"C'est une nouvelle étape dans les retards et la confusion dans la coordination qui fait courir encore plus de risques aux gens en Méditerranée centrale, déjà la zone maritime la plus meurtrière au monde", a dénoncé Nick Romaniuk, coordinateur des secours sur l'Aquarius.
En mars, l'ONG Proactiva Open Arms avait connu une situation similaire avec son autre navire l'Open Arms après que ses secouristes ont refusé de remettre des migrants aux gardes-côtes libyens.
L'Italie n'a accepté d'accueillir ces migrants qu'après interventions de Madrid -- le navire battait pavillon espagnol -- et de la Commission européenne à Bruxelles. Mais la justice italienne a ouvert une enquête pour aide à l'immigration clandestine contre l'ONG et bloqué l'Open Arms pendant un mois en Sicile après cet incident.
Par ailleurs, les gardes-côtes libyens ont intercepté lundi quatre bateaux pneumatiques où se trouvaient un demi-millier de migrants au large de la côte ouest du pays et les ont ramenés à terre, a annoncé un porte-parole.
L'un a été arraisonné au large de Sabratha, 70 km à l'ouest de Tripoli, et les trois autres près de Garaboulli, à l'est de la capitale, a-t-il précisé.
Leurs occupants ont été conduits dans l'un des nombreux centres de détention gérés par le gouvernement libyen.