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Organisée à l’occasion du mois sacré de Ramadan, en partenariat avec le Groupe OCP, cette conférence a été animée par de grands spécialistes, à savoir Abdelilah Benarafa et Thami Harrak qui ont abordé la tradition littéraire dans le tasawwuf, et Jaafar Kansoussi et Muhammad Vâlsan qui sont intervenus sur l’architecture et les arts du livre.
Le directeur de la revue Science sacrée, Pr. Muhammad Vâlsan, a abordé dans son exposé le sujet de l’architecture islamique étant donné qu’il donne des cours d’architecture à l’Ecole nationale d’architecture de Marrakech et d’Agadir, et connaît l’architecture des textes sacrés "qui sont des textes fondateurs et c'est sur eux que les civilisations se développent".
Ce connaisseur avisé des textes sacrés, qui se base sur leurs principes pour en aborder certaines applications dans le domaine des sciences et des arts traditionnels, a montré comment la structure coranique permet de comprendre l’évolution de la cité et de la maison islamique telles qu’on connait par exemple à Marrakech dans les riads.
Ce fils de Michel Vâlsan (cheikh Mustapha Abdelaziz), qui fut le premier grand interprète d’Ibn Arabi en Occident, a fait dans son exposé le pont entre les arts islamiques et le Adab pour comprendre l’origine de cette notion de l’Adab que nous connaissons la plupart du temps sous "la connaissance littéraire".
Muhammad Vâlsan, investi dans le dialogue interreligieux, a montré comment cette notion d’Adab a une base coranique fondamentale sur laquelle est fondé tout l’islam.
Le conférencier et directeur de la Fédération des universités du Monde islamique, Abdelilah Benarafa, a pour sa part, souligné que le sujet des arts et de l’Adab dans le patrimoine soufi peut être traité à partir de deux dimensions principales, à savoir les dimensions cognitive et esthétique, considérant que le savant a besoin des deux aspects pour réaliser une renaissance au niveau spirituel, intellectuel et civilisationnel.
Et d’ajouter que les aspects de connaissance, artistiques et littéraires, qui ont comme point commun le concept du beau, sont essentiels comme entrée dans le monde de la spiritualité, dont le monde d’aujourd’hui a grandement besoin.
Les réponses que peuvent présenter la connaissance et le soufisme sont d’une extrême importance car le monde d’aujourd’hui en a besoin pour traiter les dysfonctionnements, a-t-il insisté.
M. Benarafa a aussi abordé le concept de l’écriture hermétique en tant que nouveau concept pour décrypter les caractéristiques de la poésie de connaissance ainsi que l’insuffisance de la langue à comprendre les mondes spirituels car ces derniers sont absolus.
Cette conférence a été suivie d’un concert de Samaa avec le groupe Thami Harrak.
La Fondation Farid Belkahia a vu jour à Marrakech en 2015 dans la perspective de perpétuer l’œuvre grandiose et d’une valeur inestimable de cet artiste, à la fois peintre et sculpteur. La mise en place de cette structure culturelle a été dictée par le souci de faire rayonner la riche et foisonnante œuvre de feu Farid Belkahia et de promouvoir la création artistique.
Cette fondation rend un hommage appuyé à ce pionnier de l’art contemporain et moderne au Maroc qui, tout au long de son parcours fascinant, a su marier tradition et modernité et faire de ces deux concepts son axe de pensée.