Les intervenants lors de cette conférence, initiée sous le thème "Le Printemps du manuscrit - édition d'Essaouira", dans le cadre du programme de la première rencontre des libraires (22-26 novembre), ont appelé à la préservation du manuscrit eu égard à son importance en tant que projet scientifique et historique qui regorge d'affluents culturels.
A cette occasion, le directeur régional de la culture à Marrakech-Safi, Hassan Hernane, a mis en relief l'importance de cette rencontre qui vient enrichir le débat sur la particularité du manuscrit et jeter la lumière sur la pertinence des recherches et aspects scientifiques y afférents.
Cette conférence s'inscrit dans le prolongement d'un cycle de rencontres scientifiques organisées dans plusieurs villes du Royaume, dont la dernière à Oujda, avant qu'elles ne soient interrompues en raison de la propagation de la Covid-19, a relevé le responsable.
Pour sa part, le professeur à l'Université Mohammed V, Mohamed Adiouane, a mis en avant la profondeur africaine des affluents civilisationnels et culturels du Maroc à travers son histoire, allant des Idrisides, des Almoravides, des Almohades et des Mérinides, jusqu'aux Saadiens et aux Alaouites.
Il a également mis l'accent sur les liens étroits du Maroc avec de nombreux pays africains, ce qui a contribué à asseoir les bases d'une relation interactive concernant le manuscrit à travers différents centres et routes commerciales, soulignant la nécessité d’améliorer le traitement réservé aux manuscrits et d’élaborer des stratégies intégrées entre les pays pour la création de centres dédiés à leur collecte, préservation et valorisation.
De son côté, Saleh Choukak, professeur au Centre régional des métiers de l'éducation et de la formation de Rabat-Kénitra, s’est attardé sur l'importance des manuscrits dans la recherche historique, estimant que les processus d'investigation sont encore à leur début et nécessitent des efforts concertés afin d’encourager les travaux et études qui s’intéressent à ce domaine.
Quant à la directrice de l'Institut de conservation, restauration et recherche à Valence, en Espagne, Gemma Maria Contreras Zamorano, elle a abordé les composants organiques des manuscrits et le rôle des moyens technologiques dans la valorisation de leurs caractéristiques et l'analyse de leur contenu, faisant part de la disposition de l'institut à contribuer à la préservation et à la réhabilitation des manuscrits au Maroc.
A son tour, le professeur à l'Université Hassan II de Casablanca, Faiçal Chraïbi, a appelé à la préservation et à la valorisation des manuscrits vu leur valeur et leur rôle sur les plans culturel, intellectuel et historique.
Organisée par la Direction provinciale de la culture à Essaouira, en collaboration avec l'Association marocaine des libraires et en coordination avec la Direction régionale de la culture à Marrakech-Safi, cette première édition de la rencontre des libraires s’inscrit en phase avec les principales orientations du ministère de tutelle visant à promouvoir la lecture en tant que levier essentiel pour le renforcement de la création et de l’innovation.