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Long de 16 pages, il ne mentionne pas explicitement Israël. Toutefois, parmi des dizaines d’autres points, il reprend une citation de la précédente conférence, organisée en Afrique du Sud en 2001, reconnaissant la “détresse des Palestiniens” tout en affirmant le droit de l’Etat hébreu à la sécurité.
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s’est félicité mardi de l’adoption de cette déclaration finale. “C’est un texte antiraciste majeur”, a-t-il assuré sur France-5.
“Tout a été obtenu à l’exception de ce que nous voulions sur l’orientation sexuelle”, a-t-il expliqué, déplorant qu’il y ait eu “une résistance à propos de l’homosexualité”. “Mais cette déclaration n’est pas une fin en soi. Au contraire, elle nous encourage à poursuivre les combats (...), notamment en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort, de la pleine égalité des hommes et des femmes et de la dépénalisation de l’homosexualité”, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Par ailleurs, la déclaration finale comporte “une mention de l’Holocauste (...), avec l’approbation de tous les pays arabes, les pays musulmans, comme l’exemple même de l’horreur”, a souligné M. Kouchner.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et Israël, boycottaient la conférence dite “Durban II” de peur qu’elle ne serve, comme la précédente, de tribune anti-israélienne et contre la liberté d’expression sur les religions.
Lundi, les déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a qualifié le gouvernement israélien de “régime le plus cruel et le plus raciste”, ont déclenché des applaudissements d’une partie de l’assistance tandis que de nombreuses délégations, notamment européennes -y compris celle de la France- quittaient immédiatement la salle. “La déclaration du président Ahmadinejad avait un caractère électoral, personnel, qui ne nous a pas échappé”, a noté M. Kouchner mardi, faisant référence à la présidentielle iranienne prévue en juin.
Les propos de Mahmoud Ahmadinejad “nuisent à la position iranienne dans le monde”, a estimé Barack Obama mardi à Washington. Le président américain a toutefois précisé qu’il continuerait à tenter d’améliorer les relations avec l’Iran sur les problèmes cruciaux, en particulier la question nucléaire.
L’ONU a fait savoir mardi que le discours de Mahmoud Ahmadinejad comportait initialement une phrase remettant en cause la réalité du génocide des juifs pendant la Deuxième guerre mondiale que le président iranien n’a pas prononcée.
Le texte original du discours du président iranien affirmait: “après la Seconde guerre mondiale, ils ont eu recours à une agression militaire pour rendre une nation entière sans domicile au prétexte des souffrances juives et de la question ambiguë et douteuse de l’Holocauste”. Les raisons pour lesquelles le président iranien a décidé de supprimer ce passage ne sont pas connues.
Mardi, les organisateurs ont expulsé treize participants à la conférence, dont certains des membres des associations juives ou iraniennes qui avaient interrompu le discours de Mahmoud Ahmadinejad la veille. La conférence sur le racisme doit s’achever vendredi.