Cette annonce intervient au terme de 21 mois de négociations et d'un round final de plus de 17 jours de négociations acharnées pour solder le dossier.
L'objectif de l'accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d'une levée des sanctions internationales qui étouffent l'économie du pays.
Le texte, qui autorise l'Iran à poursuivre son programme nucléaire civil, ouvre la voie à une normalisation des relations économiques et diplomatiques de l'Iran avec la communauté internationale, une perspective qui hérisse Israël et les puissances régionales sunnites au Moyen-Orient.
La nuit de lundi à mardi a été marquée par une intense activité diplomatique au palais Coburg qui abrite les négociations depuis le 27 juin. A minuit, les ministres des grandes puissances ont participé à une réunion plénière, juste après un nouvel échange entre l'Américain John Kerry et le Russe Sergueï Lavrov, principaux artisans du futur accord.
Les négociateurs ont bataillé jusqu'à la dernière minute pour résoudre les derniers "points de désaccord", selon les termes de Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama.
Depuis le week-end, tous les acteurs assuraient que l'accord était quasi bouclé mais que des "décisions politiques" restaient nécessaires.
"Aucun accord ne peut être parfait", a rappelé le ministre chinois Wang Yi, revenu spécialement dans la capitale autrichienne, pour les dernières heures de la négociation aux côtés de l'ensemble de ses homologues.
L'Iran est soupçonné d'avoir mis en oeuvre, jusqu'en 2003 et peut-être au-delà, un programme nucléaire militaire sous couvert d'activités civiles, ce qu'il a toujours nié. Depuis une dizaine d'années, les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ONU imposent des sanctions à la République islamique pour la forcer à négocier.
Les pourparlers n'ont vraiment commencé qu'en 2013 après l'élection du président Hassan Rohani sur la promesse d'une levée des sanctions. En avril, à Lausanne, les négociateurs ont obtenu à l'arraché un accord-cadre qui a fixé les grands principes du texte final.
L'Iran a notamment accepté de réduire le nombre de ses centrifugeuses et son stock d'uranium enrichi, ce qui doit rendre quasi impossible la fabrication rapide d'une bombe atomique.
En prévision de l'accord, le ministre iranien de l'Intérieur a demandé aux autorités locales de se préparer à des scènes de liesse dans les rues, la population espérant que la levée des sanctions internationales permette une amélioration de ses conditions de vie en cas d'accord.
L'accord, qui se présente comme un succès majeur pour le président démocrate américain Barack Obama et son homologue modéré iranien Hassan Rohani, doit désormais être examiné par le Congrès américain, contrôlé par des Républicains très méfiants envers l'Iran.