Au risque de paraître nihiliste, on peut énumérer les à-côtés de la 4ème édition tels que vécus dans les coulisses.
D’abord faut-il vraiment parler de 4ème édition, parce que l’année dernière le concert sur la plage a été annulé à cause de la pluie. Pourtant certains médias sont allés jusqu’à avancer le chiffre de 250 mille spectateurs à avoir suivi la 3ème édition. En fait, ils étaient à peine une ou deux centaines de privilégiés (de quelle tolérance parle-t-on ?) à avoir assisté à deux soirées dans des hôtels de la ville.
Tel qu’il est conçu et programmé, le Concert pour la tolérance qui se veut porteur de messages de paix, de solidarité et d’échange est parfaitement isolé en tant qu’événement, parce que ponctuel et en parfait retrait du cadre socio-culturel où il a été implanté. Rien en amont et rien en aval.
L’étape de promotion de l’événement musical, censé être unique en son genre, souffre, volontairement ou non, d’une insuffisance au niveau de la communication. Aucune conférence de presse pour lancer le concert, communiquer et répondre aux questions de la presse. Aucune interview des artistes programmés au concert n’a été tolérée malgré les demandes des journalistes. Aucune explication sur le retrait de l’artiste Diam’s de la programmation, ni sur la non-participation de Florent Pagny qui a raté son avion. La seule conférence de presse, donnée par l’artiste Amel Bent a viré à un amateurisme déconcertant. L’artiste annoncée à 15 heures, a fait attendre des journalistes et à la fin, elle change de lieu de la conférence de presse et, comble de l’indifférence, elle finit par planter son oreille à son portable au lieu de répondre aux questions des journalistes.
Annoncé à 20 heures, le Concert pour la tolérance (il faut vraiment être tolérant!), ne commencera que 2 heures plus tard, quelques minutes après l’arrivée des officiels dont le ministre du Tourisme qui a été vu en retrait de la délégation, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche et l’invité surprise, Rachida Dati, ex-ministre de la Justice venue avec sa petite fille Zohra de 9 mois.
Gênés par le retard, les organisateurs font entrer un groupe de 3 rappeurs de la région en guise de diversion. Une fois leur numéro fini, ils sortent pour revenir quelques minutes plus tard meubler le vide créé par le retard.
Durant la soirée, le chiffre de 200 mille spectateurs est revenu plusieurs fois, les organisateurs l’ont repris le lendemain pour communiquer à la presse le nombre de festivaliers ayant fait le déplacement le soir du 17 octobre pour suivre la 4ème édition du concert pour la tolérance, mais selon d’autres sources concordantes, le nombre n’a pas dépassé les 80 mille spectateurs.
Annoncé comme la star arabe la plus attendue, Hayfa Wahbi a été huée de bout en bout des deux chansons qu’elle a interprétées.