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Mais cette maladie aussi lourde soit-elle ne devrait pas être vécue comme une fatalité. « La meilleure arme est la prévention et la détection précoce » comme nous l’a confié Dr Belkhal Awatif, chef de service de prévention et du contrôle du cancer au ministère de la Santé. Ces objectifs font d’ailleurs partie du plan national de prévention et de contrôle du cancer 2010-2019 en même temps que la prise en charge du diagnostic et les soins palliatifs. A travers cette stratégie, fort ambitieuse du reste, entreprise par le ministère de la Santé en partenariat avec l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, le Maroc part en guerre contre cette maladie afin de réduire la morbidité et la mortalité qui lui sont imputables. Rien de tel pour y parvenir que de s’attaquer au tabagisme qui sévit largement dans la société et fait malheureusement beaucoup de victimes. « Formation de médecins, consultations dédiées au sevrage, centres spécialisés, campagne de sensibilisation visant particulièrement les jeunes (collèges, lycées), rien n’est épargné pour communiquer au maximum sur les dangers encourus », a encore indiqué Dr Belkhal. En fait, le spectre du cancer a beau rôder autour des fumeurs, bon nombre n’arrivent pas à s’en défaire.
Par ailleurs et s’il y a un domaine où les campagnes de sensibilisation ont porté leurs fruits, c’est bien celui du cancer du col de l’utérus et celui du sein. Des pathologies qui, diagnostiquées à temps, peuvent être limitées. « Grâce aux nombreuses campagnes de sensibilisation lancées notamment à travers la radio et la télévision, 40% des femmes ciblées (âgées de +45 ans) se sont présentées aux centres. Les résultats sont fort satisfaisants », a souligné notre interlocutrice. Et d’ajouter : « Auparavant, les 2/3 des femmes examinées, le faisaient à un stade très avancé où elles étaient déjà condamnées ». D’où l’importance de la communication.
Mais au-delà de toutes ces statistiques, il y a un autre chiffre qui rentre en ligne de compte. Le problème qui se pose avec acuité, c’est celui de la prise en charge de la maladie qui est très coûteuse et impacte lourdement le budget des patients, voire de leur famille. Cela est d’autant plus vrai que près de 82% des travailleurs ne bénéficient guère de couverture médicale. Au drame de l’annonce de la maladie s’ajoute celui de se sentir à sa merci. Faute de moyens financiers, c’est la signature de l’arrêt de mort. Certes, le RAMED prend en charge les personnes les plus démunies qui répondent à certains critères. Et les autres ? Elles se noient dans l’océan de la douleur jusqu’à ce que mort s’ensuive.