Comment la girafe fait-elle pour tenir ses fines pattes ?


Maxisciences
Samedi 12 Juillet 2014

Comment la girafe fait-elle pour tenir ses fines pattes ?
Avec sa silhouette longue et élancée, la girafe représente un véritable symbole d'élégance au sein du règne animal. Son aspect a quelque chose de fascinant voire de surnaturel. Il suffit en effet de jeter un coup d'oeil à ses proportions pour se rendre compte de sa conformation quelque peu contre nature et se demander comment des pattes aussi longues et aussi fines peuvent supporter un tel poids. 
"Les girafes sont des animaux lourds (d'environ une tonne). Cependant, les os de leurs membres sont anormalement maigres pour des spécimens de cette envergure" souligne à BBC News, Christopher Basu, doctorant au Royal Veterinary College (RVC) de Londres. Il ajoute : "Cela signifie que les os de leurs pattes sont soumis à des niveaux élevés de stress mécanique."
En quête de réponses, le chercheur s'est penché avec ses collègues sur l'anatomie de l'animal et en a finalement révélé les secrets. Selon ses conclusions, la résistance et la force des pattes de la girafe seraient régies par la présence d'un ligament de soutien. Ce ligament est quant à lui protégé par une rainure dans l'os du membre de l'animal, beaucoup plus profonde que chez d'autres espèces.
Cette découverte devrait apporter un nouvel éclairage sur la manière dont a évolué la girafe depuis ses ancêtres préhistoriques aux proportions plus modestes, jusqu'à ces spécimens au long cou que nous pouvons voir aujourd'hui, avec des jambes très longues mais relativement peu de muscles.
Pour en arriver à de tels résultats, les scientifiques de la RVC ont mené une série de tests sur des pattes de girafes mortes en captivité. A l’aide d’une presse hydraulique, ils ont appliqué sur ces membres disposés verticalement des contraintes équivalentes au poids corporel de l’animal. Leurs observations indiquent que les pattes restent debout et stables sans avoir besoin de soutien.
L’anatomie spécialisée des membres leur apporte une très grande rigidité et leur permet de supporter poids très importants sans que les muscles aient besoin d’être activement engagés. De quoi économiser les forces et réduire la fatigue.
Pour les chercheurs, ce constat pourrait aboutir à des applications variées, aussi bien dans le domaine de la santé animale que celui de la conception de robots. "Ce que nous apprenons ici peut aider à améliorer les soins médicaux pour les girafes dans les zoos" indique Christopher Basu. Il conclut : "La robotique s'inspire souvent de mouvements d'animaux."
 


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