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L’élection de ce virtuose en tant que personnalité de l’année 2012, a été également une occasion pour rendre hommage à ce musicologue connu et reconnu, en signant son dernier album enregistré à Los Angeles.
Président du Comité national de la musique, Hassan Megri a souligné que Belaid El Akkaf mérite bien cette médaille, en raison de son apport musical qui a enrichi la la musographie nationale et que cette récompense est une reconnaissance de la créativité de tout artiste.
Né à Rabat en 1952, Belaid El Akkaf a entamé sa carrière en intégrant un conservatoire en 1963, mais qu'il arrête très vite. Il reprend ses études au même conservatoire en 1967 et y obtient son diplôme. Il quitte ensuite le Maroc à destination de l'ex-URSS, pour entrer au conservatoire national de musique Tchaikovski à Kiev et y décroche un diplôme en musicologie.
A son retour au Maroc, il monte un groupe de musique en 1972 en compagnie de Ammouri Mbarek, Yazid Qorfi, Tariq ElMaaroufi, Said Bijaaden, et Boutroufine. Ce groupe nommé Oussmane "Eclairs" reste parmi les premiers de musique amazighe, ce qui donnera naissance à d'autres groupes berbères qui vont s'illustrer au cours des années 70.
Il est actuellement professeur de musique à l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle, et il est également chercheur à l'Institut Royal de la culture amazighe à Rabat.
L’une des œuvres musicales remarquables de Belaid El Akkaf reste la première symphonie amazighe. Construite en quatre mouvements, allegro, adagio, menuet et final, cette composition dure une quinzaine de minutes. Le compositeur n’est pas allé très loin du patrimoine musical amazigh au niveau du rythme et des arrangements, puisqu’il a puisé dans le répertoire national. Il a ainsi repris des mélodies et des rythmes de la musique amazighe, des pays africains limitrophes, tels que le Mali et le Niger.