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Fin 2016, l'ancien double champion olympique du 1500 m avait lancé un vaste chantier de réformes (création d'une unité indépendante chargée des questions de dopage et d'intégrité, limitation des mandats du président à 12 ans, parité...) pour tenter de redorer le blason d'une institution en pleine crise depuis 2015 après les révélations sur un dopage institutionnalisé en Russie et l'existence d'un système de corruption au sein de l'IAAF. Désormais, il veut s'attaquer au volet sportif pour remodeler entièrement l'architecture des épreuves.
"Les deux premières années de ma présidence ont été consacrées à sécuriser la maison, il fallait panser les plaies", a expliqué Lord Coe, élu à la tête de l'IAAF en 2015, lors d'un entretien avec l'AFP effectué à l'issue du Congrès de la Confédération africaine à Rabat lundi et mardi. "Les deux prochaines années doivent être articulées autour de trois ou quatre priorités dont certaines doivent être mises en place d'ici la fin de l'année: rendre le calendrier plus lisible, repenser l'essence même des meetings d'un jour, élaborer une Ligue de diamant +nouvelle génération+, augmenter les revenus. Nous sommes dans un business du divertissement et nous devons en tenir compte."
"75% des fédérations veulent le changement et se préoccupent de la manière dont on présente notre sport dans les stades, à la télévision et sur Internet", poursuit le dirigeant de 61 ans. Et s'il dit vouloir "préserver la philosophie" de l'athlétisme, premier sport olympique, son projet s'apparente tout de même à une "révolution", selon ses propres termes.
"Il faut laisser faire notre imagination et avoir une discussion ouverte sur ce que doit être le futur. Tout ne doit pas reposer sur les meetings d'un jour. Cela passera peut-être par des compétitions entre villes, des franchises avec des enchères pour les athlètes, comme en IPL (Indian Premier League de football, ndlr), ou des recrutements. Pourquoi pas des pistes démontables (+pop-up tracks+), des courses de 300 mètres que l'on pourrait organiser au milieu de la pelouse d'un stade de football, à Stamford Bridge ou en Australie, ou des épreuves dans les rues. Il faut amener l'athlétisme là où est le public", a-t-il affirmé.
Pour mener à bien ce vaste chantier, l'ex-patron du comité d'organisation des JO-2012 à Londres souhaite mettre en place "une étude stratégique qui permettra d'ici les JO-2020 de Tokyo de savoir à quoi ressemblera l'athlétisme durant les trente et quarante prochaines années".
Coe n'hésite pas à prendre le football comme exemple.
"Quand vous allez en début de saison à Monaco pour le tirage au sort de la Ligue des champions, à ce moment précis, vous commencez à commercialiser et à promouvoir la finale du mois de mai", a-t-il indiqué. "On n'a pas cette structure dans notre sport. Tous les meilleurs athlètes ne participent pas à la Ligue de diamant, certains ne font qu'une ou deux apparitions par an. Est-ce que c'est ça une Ligue? En Premier League de football, je regarde Chelsea avec Eden Hazard et Ngolo Kanté et je sais qu'ils joueront toutes les semaines et contre qui. Si, en revanche, je regarde la Ligue de diamant, ça je ne le sais pas. Il nous faut un calendrier coordonné, que tout le monde puisse comprendre, les athlètes, les médias, les fédérations."
Même la longueur des Mondiaux, principal évènement organisé par l'IAAF, n'est pas un sujet tabou pour Sebastian Coe.
"Dix jours de Mondiaux, est-ce que c'est la durée idéale pour un tel évènement ? Londres-2017 fut un grand succès mais on aurait peut-être pu le faire de façon plus rapide", a-t-il lancé.
Pour le Britannique, les athlètes doivent aussi contribuer à leur manière au changement alors que l'athlétisme se cherche de nouvelles têtes d'affiche depuis la retraite de la légende du sprint Usain Bolt à l'issue des Mondiaux de Londres en août.
"Ils doivent comprendre que l'éclat de notre sport ne se réduit pas à leur capacité à battre des records ou à gagner des titres olympiques", a-t-il jugé. "Ils doivent intéresser le public, avoir une opinion. Je veux qu'ils aient de la personnalité. Regardez Pierre-Ambroise Bosse (le champion du monde français du 800 m, ndlr), ses conférences de presse sont intéressantes. Parfois, je le regarde et je me dis: +Vraiment?+. Mais j'ai envie de voir ça. Les athlètes doivent être accessibles."
Des puces dans la peau des sportifs
"Nous mettons des puces à nos chiens", a déclaré Mike Miller, le directeur général de la WOA, lors d'une conférence de presse mardi à Londres, dans des propos publiés dans le Daily Telegraph de mercredi.
"Cela ne semble pas leur nuire. Alors pourquoi ne pas mettre des puces sur nous-mêmes", a argumenté Mike Miller. "Nous devons faire face aux tricheurs. Je pense que, dans cette quête d'éradication du dopage, nous devons mettre des puces, munies des dernières avancées technologiques, sur nos athlètes".
"Certains estiment que cela représente une violation de la vie privée. C'est un club, et ceux qui ne veulent pas se soumettre aux règles du club n'ont qu'à pas le rejoindre", a encore déclaré le directeur général de la WOA, qui représente 100.000 olympiens dans le monde.