Clôture du 18ème Festival du jazz au Chellah sous le signe des contrastes musicaux

Le 18ème Festival du jazz au Chellah a pris fin dimanche soir avec un dosage épicé de jazz scandinave, de chants gnaouis et du renouveau flamenco.
En tout début de soirée, le public s’est offert un spectacle inoubliable en goûtant aux rythmes hautement colorés de la musique captivante de l’Espagnol Daniel Casares, ardent apôtre du nouveau flamenco et l’un des artistes les plus talentueux de ce registre musical.
Ce jeune artiste, accompagné de sa troupe, a gratifié les aficionados du jazz de sa nouvelle œuvre “Guernica 75”, un spectacle où le chant, la guitare flamenca, les danses et autres jaleos ont rendu un hommage posthume à la mélancolique mais emblématique œuvre de Picasso, qui fête ses 75 ans.
En deuxième partie de soirée, les Finlandais du “Gourmet Sextet”, considéré comme l’un des groupes de Jazz les plus prometteurs de la scène nordique, ont proposé une musique festive, résolument populaire, basée sur un mélange savant de jazz, blues, tango, rock et musique traditionnelle, le tout merveilleusement servi avec entrain et notes d’humour. Toujours en beauté et sous les acclamations d’un public compact, Gourmet Sextet ont été rejoints par “Bnet L’Houariyat”, véritables divas de la musique gnaoua, pour un final explosif et inédit.
Les Bnet L’Houariyat, conduites par Khadija Ouarzazia, ont servi un genre musical issu d’un patrimoine oral et culturel marocain hors du commun. Cette conjonction de rythmes jazz et gnaoui a fait honneur à la notion de rencontre, constamment promue par “Jazz au Chellah”.
“Jazz au Chellah” est une initiative de la délégation de l’Union européenne au Maroc en partenariat avec le ministère de la Culture, la Wilaya de Rabat-Salé et le Goethe Institut et en collaboration avec les ambassades et instituts culturels des Etats membres de l’UE.