-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
-
Grille de la nouvelle saison d’Al Aoula : Une offre attractive de grands rendez-vous
Depuis sa tendre enfance, Claudine Suret-Canale est fascinée par la nature, qu’elle dessine et peint. Rien d’extraordinaire pour une enfant issue d’une famille d’artistes, dont les aïeuls côtoient notamment Chagall, Le Corbusier ou encore Belmondo (le sculpteur).
Elle a su très tôt, vers l’âge de 8 ans, qu’elle allait peindre. Déjà émerveillée lorsque son père lui fait visiter des expositions, en particulier d’enluminures, elle a une révélation en Afrique, où elle a vécu 5 années : «Je voyais pour la première fois des paysages à perte de vue et des animaux vivants en toute liberté».
Claudine Suret-Canale a connu la Guinée dans les années 60 à 65 alors qu’elle avait 14 ans. Son père Jean Suret-Canale, professeur d’histoire et de géographie, était invité par le président Sékou Touré à venir travailler en Guinée après le départ des cadres de la France métropole, suite au « non » de la Guinée, sur le référendum du 28 septembre 1958.
Quand elle est arrivée en Guinée dans les années 60, elle est partie sur les pistes du Fouta Djallon avec ses parents, frères et sœurs. Claudine raconte : « A cette époque, c’était magnifique ! Un matin, une horde d’animaux est passée devant nous avec des singes. Il aura fallu 20 minutes pour les laisser passer. J’étais alors éblouie par cette faune que je n’avais jamais vue. Je ne connaissais ces animaux que seulement dans les zoos, en France. Ce fut une révélation, et c’est ce qui a déclenché cette liberté de vivre et de peindre».
De retour en France, elle suit des études artistiques : diplômée de l’Ecole nationale des arts décoratifs de Paris, elle étudie également à l’Académie nationale des Beaux-arts de Cracovie et à l’Ecole nationale de scénographie.
Depuis 1976, jusqu’à aujourd’hui, Claudine Suret-Canale s’exerce dans l’édition, la presse : illustrations et affiches. Elle devient naturellement spécialiste de la faune, de la flore et des sujets de l’écosystème.
Elle réalise également en tant qu’artiste peintre des activités socioculturelles dans le cadre de la pédagogie à travers l’art, en élaborant des manifestations dans différents milieux dont celui scolaire. Elle anime des ateliers, organise des rencontres autour de l’expression créative et artistique avec des enfants malentendants, participe à des animations autour de publications…
Depuis plus de 30 ans, elle participe chaque année à de nombreuses expositions personnelles, tant en France qu’à l’étranger (Pologne, Etats-Unis, Maroc) et illustre de multiples ouvrages. Elle a été également invitée en 1995 à New York pour exposer lors du tricentenaire de Jean de la Fontaine. Elle continue de peindre, sous forme de suites de tableaux, souvent des séries de 20 à 60 toiles.
A ce jour, elle a composé pas moins de 1000 peintures sur toiles et 300 aquarelles, que l’on rencontre dans les musées, les collections privées…