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D’autant plus que cette cinquième édition « ambitionne de revisiter l’orgueil de l’artiste, pour lui permettre de créer, de ses mains une œuvre qui perpétuerait son temps. Renoncer délibérément aux lois classiques pour en créer d’autres, beaucoup plus riches par la fusion des cultures, telle est la missive de cette manifestation », a lancé les membres du directoire de la Biennale de Marrakech lors d’une rencontre tenue mercredi après-midi à Casablanca.
En présence de sa présidente, Mme Vanessa Branson, l’équipe organisatrice a rappelé l’objectif capital de cette Biennale, à savoir : «Libérer les normes de la perception culturelle, en se fusionnant avec des artistes d’autres régions, religion, société, langue, coutumes… » Et pour cause : le contexte international actuel est tel que les « cinémas, publicités, médias, Internet imposent de plus en plus une image internationale presque standard, commode et vidée de sens artistique, un fait qui nuit à l’intelligence », a-t-elle poursui. Ainsi, «l’effort pour s’en libérer exige du courage à accueillir l’autre avec tout son bagage culturel vers de l’innovation ».
Art plastique, littérature ainsi que toutes les performances fusionnées seront les vedettes de cette Biennale qui verra la participation de nombreux professionnels des quatre coins du monde et de différents horizons. Ces derniers, chacun dans sa catégorie respective, présenteront des projets inspirés du thème principal : « Où nous sommes maintenant ? ». Au sujet duquel, les organisateurs rassurent que les artistes pourront « l’exprimer, le crier, le chanter, l’écrire, le peindre, le sculpter ou le dire.»
Soulignons qu’en plus des professionnels attendus, ce rendez-vous permettra aussi à nombre d’amateurs d’arts, historiens, académiciens, élèves, philosophes et économistes, entre autres, de venir scruter des œuvres d’excellente qualité et surtout de partager « des visions extrêmement différentes ».
Quatre mois durant, diverses activités animeront les différents espaces culturels de la cité, à la joie du grand public qui pourra, comme jamais, s’approprier l’événement ainsi que tout ce qu’il propose de meilleur.
Il faut dire que le défi mérite à bien d’égards qu’on s’y prenne tôt et bien. Car, en plus de vouloir stimuler, éduquer et divertir le public, les organisateurs s’engagent à maintenir la qualité des œuvres artistiques exposées et l’équilibre entre les disciplines artistiques, encourager le développement des projets parallèles à cet événement et mettre en avant les talents en herbe. En plus d’employer les ressources humaines locales, les promoteurs prévoient de mettre en place un programme actif d’éducation participative avec les institutions locales et promettent que le soutien des sponsors n’influencera pas le contenu artistique de cette manifestation.
Une mobilisation culturelle qui témoignera, une fois encore, de l’ouverture de la cité de l’art et permet d’«introduire l’idée de l’existence d’une identité mondiale à Marrakech ».