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La finesse de personnages touchants
On retrouve dans une station balnéaire au pied des Alpes Fred Ballinger (Michael Caine), un ancien maître d'orchestre qui refuse de se produire à nouveau sur scène accompagné de son meilleur ami Mick Boyle (Harvey Keitel) qui, lui, essaie de donner un second souffle à sa carrière de réalisateur. On retrouve également l'actrice Rachel Weisz, dans le rôle de la fille perdue, qui remettait sa vie sur des rails et se retrouve célibataire à 30 ans. Il y a également Paul Dano qui joue un acteur star des adolescents en quête de crédibilité. Chacun à sa manière défie le temps qui passe et nous renvoie vers nos propres peurs. Poignant.
La performance des acteurs
Michael Caine est tout simplement bouleversant d'élégance et de sensibilité dans ce grand rôle. Retranché dans un mutisme et un humour corrosif, il se transforme en homme aussi mystérieux que touchant. Bon point également pour Paul Dano qui nous avait habitués à des rôles d'adolescent perturbé dans Prisoners et amoureux dans Ruby. Ici, comme nous le pressentions, il a tout d'un grand.
Une boule d’émotion
Youth est une boule d'émotion du début à la fin sans fioriture, sans pleurnicherie gratuite. Là, perdus dans les montagnes vertes et impressionnantes, des personnages qui ne se ressemblent en rien se retrouvent pour échanger sur le temps qui passe, la mort et les regrets.
La bonne musique
L'un des personnages principaux de Youth reste la musique. Les deux plus grandes scènes du film sont liées à Michael Caine en maître d'orchestre tremblant d'émotion. Fred Ballinguer ici est la musique. Poignant. Difficile de ne pas verser une larme sur les dernières notes du film...
Un film qui se regarde avec un plaisir monstre
Reparti bredouille du Festival de Cannes cette année, Youth n'a été plébiscité ni par le jury ni par une partie de la critique française, particulièrement virulente à son égard : "Petite leçon de dandysme frelaté, nostalgie collante et démonstration de style boursouflé par le pire cinéaste au monde" selon les Inrocks, "ode précoce à la sénilité" aux yeux de Libération France. Le nouveau film de Paolo Sorrentino est pourtant loin d'être dénué de qualités. Le Figaro saluait "une sobre et magnifique contemplation", pendant que Télérama coupait la poire en deux "pas son meilleur, mais sûrement le plus sincère. Le plus effrayant et le plus triste, aussi." Pour nous aussi, Youth est un très bon film : "Malgré les scories, Youth se regarde avec un plaisir monstre.