Cinq centrales syndicales manifestent leur désapprobation : L’approche de la CMR contestée

Le Conseil d’administration de la Caisse marocaine des retraites (CMR) aura réussi à susciter l’ire de pas moins de cinq centrales syndicales. La pomme de discorde concerne la retraite, version CMR.  Sur la forme avant que l’on en arrive à la teneur.
Les représentants des centrales de la FDT, l’UMT, la CDT, l’UGTM et l’UNTM dans la commission technique travaillant sur la réforme des régimes de retraite au Maroc expriment leur grande surprise, via un communiqué conjoint, suite à l’annonce lors du Conseil d’administration de la CMR tenue le 21 mai dernier, des mesures techniques en vue, soi-disant, de repousser la date du déficit financier de ladite Caisse.
Prendre de telles décisions « préventives» à propos de la réforme de cette Caisse est un acte dénué de tout sens de responsabilité et fait fi des traditions et de l’éthique du dialogue tripartite comme le stipulent les Conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), ont indiqué les représentants syndicalistes.
Et de considérer que ces décisions issues du Conseil d’administration sont  une forme de mésestimation non seulement de la nature de la réforme, mais aussi des travaux de la commission technique et celle de la réforme des retraites présidée par le Premier ministre.
Les cinq représentants des centrales syndicales, tout en tenant à confirmer que la commission technique est encore en train d’établir une procédure pour examiner les résultats de l’étude actuarielle et les différents scénarii de cette réforme, annoncent leur rejet de l’ensemble des mesures résultant du Conseil d’administration de la CMR.
N’étant nullement concernées par ces décisions, les cinq centrales syndicales, poursuit le communiqué, appellent le gouvernement à sortir de son mutisme et à clarifier sa position vu que la réforme  est non seulement une question de décision technique financière, mais revêt une grande importance sur le plan socioéconomique eu égard à son impact sur une large frange de la société marocaine.