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Pourtant, cet incident au quartier El Wahda n’est qu’un épisode parmi tant d’autres que les Casablancais ont pris l’habitude d’entendre. En août 2008, un lampadaire est brutalement tombé à proximité du cortège Royal, lorsque le Souverain est sorti de la mosquée de Aïn Chock à Casablanca où il avait effectué la prière du vendredi. Un mois après, en octobre, un autre lampadaire s’est écrasé sur la voiture d’une jeune femme au moment où elle passait près de la Mosquée Hassan II. Heureusement, la conductrice s'en est sortie avec de légères blessures alors que sa voiture a été sérieusement endommagée. Une année après, le 31 octobre 2009, un autre lampadaire dressé devant le lycée Ibnou Abdoun, au Hay Mohammadi a pris feu. Décidément, à Casablanca, comme un confrère l’a si bien écrit: «Il faut scruter le ciel avec ces poteaux électriques qui semblent péter un câble ».
En effet, certaines installations électriques dans les rues et boulevards de la capitale économique laissent à désirer. Et pour cause, elles sont mal voire pas du tout, entretenues par la Lydec qui devrait en assurer un suivi régulier. Certes, par rapport à la gestion directe assurée par les communes dans le passé, la situation s’est beaucoup améliorée et la ville a réalisé des millions de DH d’économie avec une prestation qui a gagné en qualité, mais il reste encore à faire. La preuve : la gestion de celle-ci a été souvent critiquée et pointée du doigt par certains élus et par une partie importante de la population de la ville.
Jusqu’en 2003, le service d’éclairage dépendait des communes et coûtait à la ville 100 MDH en consommation et 30 MDH en maintenance et entretien, avec un taux de panne de l’ordre de 30%. Entre 2004 et 2008, l’éclairage public a été confié à titre provisoire à la Lydec par les autorités de la ville avec pour mission la mise à niveau du réseau, en donnant la priorité aux zones périphériques et à l’éclairage des bidonvilles. Il faut attendre 2008 pour que la Lydec prenne en charge ce service, suite à la révision de la convention de gestion déléguée la liant au Conseil de la ville de Casablanca.
Depuis lors, la société délégataire gère un réseau d’éclairage public constitué de 89.000 points lumineux à Casablanca, 11.000 à Mohammédia et 1.300 à Aïn Harrouda. Un réseau qui a coûté à l’entreprise, depuis 1997 et jusqu’en 2008, 85 MDH d’investissements. En 2009, l’investissement prévu est de 50 MDH et le budget d’exploitation est d’environ 11 MDH.
A en croire la Lydec, la raison de la chute des lampadaires est due à la vétusté des équipements et aux accidents de circulation et des fouilles occasionnées par les constructions immobilières. L’entreprise a constaté que en 2009, plus d’une quarantaine de candélabres a chuté par accident contre quatre seulement qui étaient rongés par la rouille. Donc les chutes sont dues en très grande partie aux accidents. Pour répondre à cette situation, la Lydec a entrepris une série de mesures afin d’améliorer la qualité et le rendement de ce service. Ainsi, elle a installé un système d’information géographique afin de gérer en temps réel les anomalies et pannes d’électricité pour faciliter les réclamations et activer les interventions. Elle a aussi lancé une campagne de diagnostic des installations. Ces mesures ont permis le remplacement de 4667 candélabres entre 2006 et 2008, ce qui porte le nombre de lampadaires renouvelés à environ 9000 unités. En outre, 35.000 interventions ont été effectuées et le diagnostic des points lumineux y compris pour Aïn Harrouda, Mohammedia, Mansouria, Beni Yakhlef et Echelallate a été achevé.
Pourtant, ces réalisations sont loin de répondre à toutes les demandes et satisfaire tous les besoins. La preuve : faute d’un bon éclairage public, le quartier El Wahda1 est devenu un refuge pour bon nombre de malfaiteurs du coin.