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Lorsqu’elle se rend au hammam, elle s’abandonne avec les autres femmes dans les vapeurs brûlantes qui troublent son esprit et enivrent ses sens : «Les femmes balançaient le corps. Lentement, progressivement comme s’ils se préparaient à transcender grâce à une musique dévotionnelle. Bientôt les regards se vidèrent en même temps qu’augmentait une certaine violence des gestes devenus cruels à l’égard de son propre corps».
La rencontre avec L’alla Tamo, une sorcière qui l’initie à fuir les certitudes plombant les rêves et les libertés, donne au voyage toute sa valeur. Partir dans une quête est symbiotiquement liée à une fuite. C’est ce qui arrive également à Fadma, qui croise la route de Kate. La rencontre avec un étranger dont elle tombe amoureux, est aussi une vision utopique qui enchante sa vie. En mettant les lunettes de soleil de cet homme, Fadma voit le charme des choses avec les mêmes yeux que Kate s’immergeant dans la culture marocaine : «J’allais sous la terrasse. Les lunettes rapprochèrent la mer bleue et vive, les écumes blanches, quelques frégates qui quittaient le môle, les mouettes planaient tout près de moi j’aurais pu les toucher si ma main était plus longue.
J’étais comme dans un rêve. J’étais sous le charme de ces lunettes». Mais tout périple a une fin. Qu’est-ce qui attend les personnages au bout du voyage ? Un soleil translucide, de sombres nuages ou la reconquête de soi ?
*Enseignant chercheur CRESC/EGE Rabat,
Cercle de Littérature contemporaine