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Les chercheurs se sont basés sur une toute nouvelle méthode qui analyse les composés chimiques contenus dans l’émail dentaire, notamment la modification de concentration du Baryum (substance de marquage utilisée également dans les tests de diagnostique) qui évolue en fonction du changement du régime alimentaire.
A la manière de l’arbre qui marque ses années par des anneaux concentriques en son tronc, les dents se strient de lignes de croissance en se développant. Elles incorporent petit à petit des éléments venant de l’environnement (calcium, métaux) ou contenus dans l’alimentation, devenant un témoin du changement de régime, du lait maternel à une alimentation normale. La distribution de Baryum dans l’émail traduit donc ces évolutions.
Une fois encore, les scientifiques ont eu pour leur expérience recours aux singes. Des études sur les dents de macaques ont déjà été réalisées dans la même optique. L’examen sur 4 molaires de primates révèle un taux de Baryum très haut durant l’allaitement exclusif par la mère. Ce taux redescend par la suite quand de nouveaux ajouts sont faits au régime alimentaire. Il en est alors de même pour le fossile dentaire du petit de Néandertal qui a servi aux analyses.
Les résultats mettent en évidence le fait que le sevrage soit arrivé autour du septième mois. Les spécialistes précisent tout de même que “la fin abrupte du sevrage chez cet individu indique que le processus de sevrage prolongé, typique de la plupart des primates a été interrompu par une cause inconnue”.
Une période de sevrage en fonction d’un mode de vie Il s’est avéré que l’Homme de Néandertal, apparu durant le Paléolithique moyen autour de -250.000 connaissait le feu, taillait des pierres et pratiquait la chasse. Tout le monde, homme, femme et enfant participe à cette tâche dans l’intérêt du groupe. Les enfants devaient donc être autonomes très tôt.
De plus, la maturité sexuelle des néandertaliens arrivaient plus rapidement que celle que nous connaissons aujourd’hui. Ces quelques éléments peuvent alors justifier un sevrage aussi prématuré. De nos jours, les données mondiales établissent le sevrage à 4,6 ans chez les humains.
L’Organisation mondiale de la santé recommande elle, l’allaitement exclusif (seulement nourri au sein de la mère) jusqu’à 6 mois. Evidemment, ces données varient en fonction de la culture et du mode de vie. Manish Arora et son équipe ont par ailleurs découvert des biomarqueurs fiables de l’allaitement qui pourraient aider “considérablement” les analyses sur l’allaitement maternel dans les populations contemporaines. Cette étude permet en tout cas de comprendre un peu mieux le quotidien du Néandertal à la période infantile.