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Des groupes de jeunes mélomanes, de moins jeunes et même des familles avaient pris d'assaut les rues et avenues qui mènent vers la scène OLM Souissi pour assister au grand spectacle du "roi du raï" Cheb Khaled dans le cadre de la 11ème édition du Festival Mawazine, Rythmes du monde (du 18 au 26 mai), entamant déjà la grande fête de ce lundi soir et chantant en groupe les grands tubes du chanteur tels "Aïcha" et "Triq lycée".
Au top de sa carrière, Khaled a une nouvelle fois comblé ses fans en produisant un spectacle digne du public marocain.
Et pour que la fête soit totale, le chanteur annonce lors d'une conférence de presse peu avant le concert qu'il chantera en exclusive pour son public de Mawazine une chanson de son prochain album, "Haraka", qui relate la souffrance des immigrés clandestins.
Figure emblématique de la musique raï, Khaled, qui estime qu'il n'y a aucune différence entre le public occidental et arabe, a rappelé qu'il chantait pour les jeunes du monde entier et que son succès est à attribuer à sa capacité de fusionner plusieurs genres musicaux. La musique est universelle et le solfège est écrit en une seule langue, dit-il. Dès sa montée sur scène, le chanteur du raï le plus populaire du monde a été applaudi par une assistance euphorique. Très émue, la star a bien voulu partager sa joie avec ses fans en évoquant la naissance de sa fille, sa quatrième, née il y a quatre jours.
Le concert, qui a réuni plus de 175.000 personnes selon les organisateurs, a commencé avec une chanson-hommage au Sahara, "Sahra Blad Ramla", dans une ambiance survoltée. Les drapeaux marocain et algérien autour du cou, la foule chante à ses côtés, les bras levés vers le ciel.
Cheb Khaled a par la suite enflammé la foule en interprétant les éternels titres de son riche répertoire tels "Wahran Wahran", "Raba Raba el haraba", "Bakhta", "Abdelkader ya boualem", "Ya Mina beslama".
Autre moment fort de la soirée lorsque le public commence à chanter, en parfaite communion avec l'orchestre le célèbre tube "Aïcha" devant l'artiste sans voix qui avec beaucoup d'émotion a tenu à remercier l'assistance.
Nommé "Cheb" au Festival d'Oran en 1985 dont il a gagné le premier Prix, Khaled a su développer le raï à travers l'intégration d'instruments occidentaux tels que la guitare, la basse, le synthétiseur et le saxophone.
Après un succès phénoménal en Algérie, il a émigré en France où il a pu imposer sa musique. En 1992, l'album "Khaled", produit à Los Angeles par Don Was, entre parmi les 50 plus vendus en France. Le titre "Didi" est le premier grand succès du raï. C'est ce titre qui popularisa à grande échelle cet album.