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«Alors qu’il était prédestiné à un avenir radieux, la décennie noire et la folie meurtrière et terroriste en Algérie, dépassant l’entendement, avaient décidé de l’éliminer, un certain jeudi 29 septembre 1994. Il a été lâchement assassiné devant chez lui, dans son quartier natal de Gambetta, à Oran, la patrie du raï», lit-on dans les colonnes du journal algérien «El Watan». Ce jour-là, le temps s’est arrêté à Oran.
Il était 11h30, alors que Hasni se trouvait à quelques mètres du seuil de son domicile, dans son quartier natal de Gambetta, un individu s’approcha de lui. Croyant naïvement qu’il avait affaire à un fan, à un admirateur, Hasni se prêta à la perfide sollicitation en abordant avec confiance celui qui sera son assassin. L’on dit que celui-ci enlaça Hasni, lui posant amicalement le bras sur l’épaule tout en discutant avec lui. Et puis, une détonation déchira le ciel. Hasni s’écroula. Il venait de recevoir une décharge de canon scié à bout portant, dans le cou. Il fut achevé par un second coup de feu à la tête.
Quelques jours après sa mort, le Groupe islamiste armé (GIA), revendiquait l'attentat dans son bulletin clandestin. Le tract signé Ryad B, stipulait que le chanteur était aux yeux du GIA «un ennemi de Dieu qui propageait le mal dans le pays».
Cheb Hasni, Hasni Chakroun de son vrai nom, fait donc partie du panthéon des grands artistes morts prématurément comme Otis Redding, Jimi Hendrix, Jim Morrison, John Lennon, Peter Tosh, Marvin Gaye, Jeff Buckley, Michael Jackson ou encore Amy Whinehouse.